Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le petit monde de So et de Fi
29 juin 2014

Je n'ai pas toujours été un vieux con

Quatrième de couverture

« On ne devrait jamais finir ses jours dans des draps en coton souples comme du carton, à suçoter des tuyaux comme des chiards ou à boulotter de la morphine. Je me suis toujours vu ailleurs, agonisant dans un champ de pâquerettes, chialant dans les bras d’une femme, évaporé dans le ciel après un beau feu. » Le « vieux con » qui vous parle passe pour un infatigable grincheux. Aux Primevères, la maison de retraite où il vient d’échouer, Léon renoue pourtant avec ce qu’il a toujours été. Ancien baroudeur, braqueur de banques, amoureux transi, cet amateur de coups tordus va, par amitié pour deux compagnons d’infortune, jouer un dernier tour à ceux qui croient encore qu’un vieux, ce n’est jamais qu’un… vieux.

Ce premier roman d’Alexandre Feraga est bien articulé. On passe alternativement d’un chapitre au présent lors de son arrivée dans un centre de rééducation à un chapitre sur la vie passé du héros, Léon Pannec.

J’ai trouvé une justesse incroyable à se mettre dans la peau d’une personne âgée alors que l’auteur n’a que 34 ans. Les réflexions, les sensations, les révoltes aussi, sont particulièrement bien décrites.

Il y a de belles pensées sur le temps qui passe inexorablement :

« On nous donne la vie et on nous donne la mort en même temps. Entre les deux c’est à nous de nous débrouiller. Il n’y a rien à regretter car peu importent les décisions que nous prenons, elles ne sont ni bonnes ni mauvaises. Elles sont, un point c’est tout. Peu importent nos décisions, on continuera de nous juger tant que notre corps tiendra. La chance de vieillir. » (p 74 – 75)

« Le temps que tu as traversé est écrit sur ta peau. Tu es vivant aujourd’hui par le temps que tu as vécu hier. Tu peux mentir, changer de visage ou même de nom, tu seras toujours ce que tu as vécu. Si la personne à laquelle tu parles ne t’entend plus ou si tu n’as plus personne à qui parler, alors tu n’existes plus. » (p 215).

Je classe ce livre en 78ème position et lui donne 2 étoiles.

 

Publicité
Publicité
8 juillet 2014

Les nourritures affectives

Il y a quelque temps, j’ai demandé à Flo, une nouvelle amie (qui lit aussi) quel était son livre préféré pour me donner des idées de lecture. Sa première réponse a été « le petit prince ». Excellente réponse mais l’ayant déjà lu (plusieurs fois et toujours avec plaisir d’ailleurs), elle m’a parlé de « sous le signe du lien » de Boris Cyrulnik, mais ne le retrouvant plus elle a proposé de me prêter « les nourritures affectives » du même auteur.

Celui-ci est psychiatre et psychanalyste. Il a fait des recherches sur l’éthologie, l’étude du comportement de diverses espèces animales qu’il étend au comportement humain.

J’avoue, j’ai eu quelques difficultés au début du livre à m’imprégner de la pensée de Boris Cyrulnik. Il m’a fallu souvent relire le même paragraphe deux fois pour en comprendre le sens (!). J’étais très contente quand j’arrivais à lire 4 pages sans retour en arrière ! J’ai eu également recours au dictionnaire une dizaine de fois sur l’ensemble du livre. JP a lu une page au hasard et a reposé le livre tout de suite...

Il faut croire qu’au fil des pages, mon attention ou mon appréhension s’est améliorée car j’ai réussi à lire la deuxième moitié du livre sans relire les paragraphes… Youpi !!

Je vais donc en venir après ce petit préambule au sens du livre.

Voici déjà la présentation de l’éditeur :

Pourquoi et comment tombons-nous amoureux ? A quoi rêvent les foetus ? La violence est-elle nécessaire ? Ce livre examine, depuis le stade foetal jusqu'à la vieillesse, les pathologies affectives qui sont à l'origine des troubles de la socialisation des individus et donc des maux les plus flagrants de nos sociétés : violence, racisme, déviances juvéniles, transgressions sexuelles, etc. Il montre en particulier comment la promiscuité ou l'absence provoquent la fusion ou la carence affective, empêchent les individus de socialiser leurs émotions dans des rituels et les poussent au passage à l'acte.

Boris Cyrulnik reprend donc le parcours de l’être humain du fœtus à la vieillesse (en faisant quelques comparaisons avec les animaux) et démontre l’importance du lien (affectif,  émotionnel, relationnel) et des rites (ensemble d’usages permettant aux individus de faire partie d’un groupe) pour devenir un être sain et équilibré.

Ce livre a fait me poser des questions dont je n’avais jamais eu l’idée auparavant : Est-ce que le fœtus pense et à quoi ? A qui appartient l’enfant ? Quelle conséquence peut avoir la « déparentalisation » des pères ? …

Il y a également tout un chapitre sur l’inceste mère/fils qui m’a fortement interpellé à tel point que j’en ai parlé brièvement avec mon fils.

J'ai parlé également avec un collègue (sur la question de l'appartenance) parce qu'il y a tout un chapitre sur les personnes nées sous X ou sans passé.

Petit extrait : "Il faut donc appartenir. n'appartenir à personne c'est ne devenir personne. Mais appartenir à une culture, c'est ne devenir qu'une seule personne. On ne peut pas devenir plusieurs personnes à la fois sauf à connaître des troubles d'identité qui compromettent son insertion dans le groupe."

Enfin, voilà. Le savoir de l’auteur est énorme et je me demande même comment il peut connaître et interpréter autant de comportements animaux… et arriver à les comparer avec ceux de l’homme.

C’est un livre déroutant et inclassable...

La prochaine fois, je m’y reprendrai à deux fois avant de demander le livre préféré de mes amies… ;)

20 juillet 2014

Le fil des souvenirs

Présentation de l’éditeur

Thessalonique, 1917. Le jour de la naissance de Dimitri Komninos, un terrible incendie ravage la cité, où chrétiens, juifs et musulmans vivaient jusque-là en harmonie. Cinq ans plus tard, à Smyrne, la petite Katerina est arrachée à sa mère en fuyant l’invasion turque et embarque seule sur le bateau qui la mène vers une destination inconnue. Dès lors, les destins de Dimitri et Katerina vont être liés à jamais, tandis que les guerres, les révolutions et la haine déchirent les habitants de leur ville, Thessalonique… De quels trésors et secrets du passé sont-ils les gardiens ? Comment les transmettre avant qu’il ne soit trop tard ? Katerina et Dimitri vont devoir trouver la force de dérouler le fil des souvenirs…

Alors, Victoria Hislop, c’est l’auteur de mon livre préféré « l’île des oubliés ».

J’ai retrouvé avec plaisir son style et son univers. Elle nous transporte à nouveau en Grèce, cette fois-ci à Thessalonique entre 1917 et 2007. Les personnages sont complets et criants de vérité. On suit l’histoire familiale avec grand plaisir. Le fond historique, entre exodes, guerre et résistance, contribue à en faire un roman particulièrement passionnant. Quant au titre, il est lié au métier de couturière du personnage principal, Katerina.

Je classe ce livre en 29ème position et lui donne 3 étoiles.

23 juillet 2014

On peut se dire au revoir plusieurs fois

Quatrième de couverture

" Tôt ou tard, il allait revenir. Je connaissais les pronostics de mon cancer. Je pouvais retarder l'échéance, gagner des années, presque l'oublier, mais cette fois c'était "the Big One", comme disent les Californiens qui redoutent un tremblement de terre dévastateur.Cette rechute m'a amené à me poser les questions les plus graves, peut-être les plus importantes, de ma vie : si je suis rattrapé par la maladie alors que je pense, mange, bouge, respire et vis anticancer, alors que reste-t-il d'Anticancer ?C'est pour répondre à cette question que j'écris aujourd'hui. Ce livre est aussi l'occasion, pour moi, de dire au revoir à tous ceux qui ont apprécié mes livres précédents ou qui sont venus m'écouter. Quoiqu'il arrive, j'ai le ferme espoir que cet au revoir ne sera pas le dernier. On peut se dire au revoir plusieurs fois.

Alors forcément, quand on lit ce livre, on pense à toutes les personnes atteintes d'une maladie grave, notamment du cancer, et plus particulièrement à un proche touché par cette foutue maladie.

Personnellement, j'ai beaucoup pensé à mon biquet (ma maman), qui lutte vaillamment depuis près de 30 ans et qui a récemment subi deux opérations (la seconde étant consécutive à un problème survenu lors de la première -voir mon billet du ).

Ce livre (conseillé par mon amie Patricia) reste plein d'espoir, écrit par un médecin, David SERVAN-SCHREIBER, atteint lui-même d'un cancer au cerveau, dont il aura plusieurs récidives, la troisième lui sera fatale...

Il donne des "recettes" pour conserver le moral et la force pour lutter. Il dit l'importance des proches et du fait de pouvoir parler avec eux de la maladie, voire de la mort... Je sais pour en avoir discuté avec biquet que l'entourage a du mal à évoquer la maladie. Cela reste toujours un peu tabou.

Je classe ce livre en 88ème position et lui donne deux étoiles.

 

24 juillet 2014

Notre Dame d'Alice Batthi

Quatrième de couverture

Au coeur de Karachi, ville tentaculaire et vénéneuse, Alice Bhatti s'enrôle comme infirmière à l'hôpital du Sacré-Coeur. Catholique pauvre mais pugnace, elle s'efforce de prodiguer ses remèdes aux milliers de patients délaissés. Contre le système des castes et des religions, contre les préjugés de son mari, gorille à tout faire de la police locale, et contre la corruption, Alice est prête à payer le prix fort pour survivre et répandre le salut...

J'ai eu beaucoup de difficultés à rentrer dans l'histoire. Je trouve le commencement particulièrement confus. 

L'intérêt du livre revient à cette description de la vie difficile au cœur de Karachi, au Pakistan, surtout quand on est une femme, qui plus est de religion catholique au sein d'une majorité musulmane. L'héroïne se débat comme elle peut dans cette jungle oú tous les coups sont permis (corruption, meurtres, viols, ...).

Je classe ce livre en 185eme position et ne lui donne pas d'étoile.

 

 

 

Publicité
Publicité
28 juillet 2014

Élise ou la vraie vie

Extrait de Wikipedia (à défaut de quatrième de couverture) :

L'histoire se passe en France pendant la décennie de la guerre d'Algérie : Élise, jeune Bordelaise rêvant de « vraie vie », monte à Paris, trouve un travail dans une usine et y rencontre Arezki, un Algérien, dont elle s'éprend.

Dans ce résumé, manque l'importance du frère d'Elise et de la grand-mère chez qui ils vivotent à bordeaux. Lucien, ne travaille pas (ou très peu, quelques heures de surveillance dans un collège) car il ne veut s'abaisser à travailler à l'usine (encouragé en cela par sa sœur et sa grand-mère). Il se marie très jeune avec Marie-Louise et ils ont un enfant. Il milite contre la guerre d'Indochine. Il rencontre Anna et quitte sa femme et déménage sur Paris ou il militera contre la guerre d'Algérie.
Il demande à Elise de le rejoindre (malgré la grand-mère et Marie-Louise malades).

Lucien travaille à la chaîne (!) et conseille Elise de faire de même. Pendant 9 mois, elle connaîtra "la vraie vie" avec ce travail difficile. Elle y rencontrera son amant algérien dans le contexte de la guerre d'Algérie et du fort racisme ambiant...

La seule chose que j'ai aimée dans ce livre est la juste description des difficiles conditions de travail et de la déconsidération dont sont victimes les étrangers dans l'usine...

Il y a fort peu d'actions (je me suis ennuyée) et Élise est peu maître de son destin... Elle doit demander à son frère de l'aider à trouver une chambre pour loger avec son amant et ne le fait pas, elle doit écrire à sa grand-mère de les héberger et ne le fait jamais non plus...

Je le classe en 224eme position et lui donne un "moins".

5 août 2014

La femme au miroir

 

Présentation de l'éditeur

Anne vit à Bruges au temps de la Renaissance, Hanna dans la Vienne impériale de Sigmund Freud, Anny à Hollywood de nos jours. Toutes trois se sentent différentes de leurs contemporaines ; refusant le rôle que leur imposent les hommes, elles cherchent à se rendre maîtresses de leur destin. Trois époques, trois femmes : et si c'était la même ?

C'est le deuxième livre que je lis d'Eric-Emmanuel SCHMITT (voir mon billet "Les dix enfants que Madame Ming n'a jamais eus" du 27/10/2013).

Chaque chapitre est consacré à une héroïne différente. On passe de la vie d'Anne (Béguine à Bruges), à celle d'Hanna (Aristocrate viennoise, première disciple de Freud) puis à celle d'Anny (Excellente actrice Hollywoodienne, malgré ses dépendances à l'alcool et aux drogues) et ainsi de suite. Elles ont chacune à leur manière des personnalités fortes et feront des choix radicaux malgré l'avis souvent contraire de leurs proches. Malgré les époques différentes, un lien se tissera entre elles.

C'est bien écrit, bien pensé.

Je classe ce livre en 31ème position et lui donne 3 étoiles.

 

6 août 2014

Les joyeux guérissent toujours

Quatrième de couverture :

« Les joyeux guérissent toujours » a dit François Rabelais. Cette phrase, Patrick Sébastien en a fait sa maxime, sa leçon de vie, son étendard ; pour faire face aux chagrins, aux blessures, aux deuils, aux défaites et aux trahisons que nous inflige la vie, une seule solution : la Joie. C’est cette philosophie qu’applique chaque jour Patrick Sébastien que la vie n’a pas toujours épargné. Au fil des anecdotes de ce journal intime, il nous confie ses éclats de rire, lui qui s’amuse de tout, parce que « le quotidien est tant imprévisible et irréversible qu’en sourire est bien plus jouissif que d’en pleurer ».
Quand Patricia a ramené ce livre de Patrick Sébastien à JP, je n'avais pas vraiment envie de le lire. Je ne suis pas fan de l'humoriste et animateur pour plusieurs raisons : je lui trouve un côté égocentrique, je n'aime pas vraiment son humour et les petites piques genre règlements de compte qu'il distille à chaque émission. JP l'a lu pendant nos vacances en Avignon et je viens à mon tour de le terminer.
L'objectif principal de son livre est de transmettre des "astuces" pour voir la vie du bon côté et partir du principe que tout va mieux avec un peu d'humour, malgré les coups durs de la vie. De cela, je suis parfaitement d'accord. Maintenant, les plaisanteries qu'il relate sont parfois un peu rudes, voire parfois un peu déplacées à mon sens. On n'a pas forcément les mêmes outils ou recettes pour parvenir à positiver.
Je ne l'apprécierai, je pense, pas davantage mais je reconnais en lui un vrai généreux.
Je classe ce livre en 151ème position et lui donne une étoile.
7 août 2014

Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran

Quatrième de couverture :

A 13 ans, Momo se retrouve livré à lui même. Il a un ami, un seul, Monsieur Ibrahim, l'épicier arabe de la rue Bleue. Mais les apparences sont trompeuses : la rue Bleue n'est pas bleue, l'Arabe n'est pas arabe, et la vie n'est peut-être pas forcément triste...

Ce roman (ou plutôt cette nouvelle ? ce conte ?) d'Eric-Emmanuel SCHMITT est plein de justesse, de sensibilité et d'humour.

Monsieur Ibrahim, humble et généreux, transmet à Momo sa sagesse, sa tolérance et son amour, lui qui en était tant privé. Il lui apprend à sourire aux autres et par conséquent à la vie ainsi qu'à regarder la beauté du monde qui nous entoure.

Je classe ce livre en 82ème position et lui donne deux étoiles.

P.S. :

C'est mon premier livre emprunté à la Médiathèque (je l'avais vu sur internet quand j'avais fait une recherche sur l'auteur). D'ailleurs, il faudra que je m'organise pour avoir une liste de livres avant d'y passer. J'ai l'impression que les livres récents sont empruntés dès qu'ils sont proposés (j'ai remarqué cela lorsque j'ai consulté la liste des livres disponibles ou réservés) donc il faudra étendre mes choix pour être sure de trouver mon bonheur. En même temps, ce sera l'occasion de me pencher sur d'autres lectures possibles...

7 août 2014

Au suivant !

Il a fait beau cet après-midi, je me suis installée dans le fond du jardin avec un livre. JP m'a rejointe peu de temps après.

A un moment, j'entends Jecko mordiller quelque chose. Je pose la question à JP qui me dit qu'il doit être en train de jouer avec une noix (les premières commencent déjà à tomber).

Tout compte fait, il ne s'agissait pas de cela !

Alors, après la taille des arbustes, les cactus de JP, une paire de chaussons, son collier, les deux paires de lunettes de JP, le dernier trophée de Jecko est : la carte bancaire de JP ! Oups !

Celle-ci était tombée de sa poche quand il s'est assis dans le transat...

19 août 2014

Il l'a fait aussi !!

JP avait aujourd'hui son quatrième cours contre l'aquaphobie.

J'ai demandé à Antoine s'il n'aimerait aller avec son père. Il sait nager en piscine mais n'est pas toujours très rassuré en rivière ou dans la mer.

Du coup, JP a appelé Philippe, le maître-nageur, pour savoir si Antoine pouvait prendre une leçon ou deux lui aussi.

Il a donné son accord.

Antoine a donc revu les bases des mouvements de la brasse. Il a sauté aussi là où la piscine a quatre mètres de profondeur et il fallait qu'il se laisse remonter tout seul. Il a réussi au bout de 5 fois.

JP progresse lui aussi. Il a sauté sans ceinture. Il a bu la tasse encore mais prend en assurance.

Je suis contente de mes hommes, l'un apprend à ne plus avoir peur et commence à savoir nager (encore un peu à la verticale), l'autre à se sentir plus à l'aise !! 

Re-youpi !!

23 août 2014

Le coeur et la raison

Présentation de l’éditeur

Le livre procède, si l'on considère le titre, d'une opposition entre deux traits fondamentaux : le bon sens et la sensibilité, qui seraient incarnés par deux sœurs, Elinor et Marianne. Mais l'une et l'autre sont bien pourvues de ces deux qualités, si Elinor possède plus de jugement, et si Marianne, en adepte du romantisme, a tendance à cultiver les élans de sa sensibilité. Notamment lorsqu'elle tombe aveuglément amoureuse du héros de ses rêves, Willoughby, un homme superficiel, tourné vers l'argent, qui va la décevoir profondément. La sage, la raisonnable Elinor, qui l'avait mise en garde, avait-elle donc raison ? Et le secret du bonheur serait-il dans l'usage du jugement ? C'est l'être isolé affrontant la société, qu'analyse Jane Austen. La raison consiste à s'ajuster au monde, et non à le braver, à observer des règles qu'on ne peut changer, plutôt qu'à cultiver des rêves et des états d'âme condamnés à rester sans réponse.

Sense and Sensibility est le premier roman que publia Jane Austen (1811). Elle écrira ensuite entre autres « Orgueil et Préjugés » placé en 2ème position dans mon classement avec 3 étoiles et « Emma » en 33ème position et 3 étoiles également.

J’ai retrouvé le style des romans anglais du XIXème siècle que j'affectionne tout particulièrement. Par contre, j’ai trouvé qu’il y avait trop de détours et de contournements qui nuisent à la clarté et à la fluidité de l’ensemble.

J’ai trouvé beaucoup de similitudes entre ce livre et « Orgueils et Préjugés ». Dans celui-ci, il y a 3 sœurs à marier (mais on ne parle que des deux ainées), dans le second, il y en a 5. Dans les deux livres, des thèmes communs apparaissent : il faut se méfier des apparences, il faut faire la part entre ce que le cœur ressent et ce que la raison dicte, il faut toujours savoir raison garder, il est parfois difficile de savoir si les sentiments sont partagés, ….

J’ai bien aimé la fin car cela s’accélère un peu.

Je classe ce livre en 123ème position et lui donne une étoile.

27 août 2014

Ce qu'il advint du Sauvage blanc

Quatrième de couverture

Au milieu du XIXe siècle, Narcisse Pelletier, un jeune matelot français, est abandonné sur une plage d Australie. Dix-sept ans plus tard, un navire anglais le retrouve par hasard : il vit nu, tatoué, sait chasser et pêcher à la manière de la tribu qui l’a recueilli. Il a perdu l’usage de la langue française et oublié son nom. Que s’est-il passé pendant ces dix-sept années ? C’est l’énigme à laquelle se heurte Octave de Vallombrun, l’homme providentiel qui recueille à Sydney celui qu’on surnomme désormais le « sauvage blanc ».

J’ai eu peur de m’ennuyer au début du livre de François Garde car on découvre Narcisse PELLETIER au moment où il se perd sur une île à la recherche d’eau potable et que la goélette repart sans lui. S’en suivent alors plusieurs journées à la recherche de nourriture puis une rencontre avec une aborigène australienne. Sans dialogue, le livre aurait pu sembler long. Mais on alterne alors à chaque paragraphe, ce que vit Narcisse PELLETIER dans son île et le moment où on le retrouve 18 ans plus tard, raconté par Octave de Vallombrun.

J’ai suivi l’histoire avec plaisir mais (il y a un mais ou plutôt deux) :

-      on ignore ce que devient Narcisse à la toute fin de l’histoire et c’est un manque je trouve… surtout que le titre du livre est « ce qu’il advint du sauvage blanc » ( !). A moins que l’auteur ait souhaité que l’on tire chacun sa propre conclusion…

-      Octave de Vallambrun passe pour un original n’ayant plus toute sa tête alors qu’il a passé des années à tenter de comprendre l’histoire du « sauvage blanc ».

Je le classe en 116ème position et lui donne une étoile.

 

 

28 août 2014

Bon rétablissement

Quatrième de couverture

« Depuis que je suis là, le monde entier me souhaite bon rétablissement, par téléphone, mail, courrier, personnes interposées. Par pigeons voyageurs, ça ne saurait tarder. Bon rétablissement. Quelle formule à la con ! ». « Veuf, sans enfants ni chien », Jean-Pierre est un vieil ours bourru et solitaire, à la retraite depuis sept ans. Suite à un accident bien étrange, le voilà immobilisé pendant des semaines à l'hôpital. Il ne pouvait pas imaginer pire. Et pourtant, depuis son lit, il va faire des rencontres inattendues qui bousculeront son égoïsme…

J’ai ressenti le même plaisir à lire ce livre de Marie-Sabine Roger qu’avec « la tête en friche » ou « les tartines au ket-cheupe ». On y retrouve aussi certains points abordés dans « les encombrants » sur la vieillesse et le temps qui file. Le style est direct, rapide et les réflexions sur la vie pleines de bon sens et d’humour. Le héros est un vieux râleur qui va gagner en tolérance et en sensibilité grâce à des rencontres qu’il n’aurait jamais faites sans son accident et ce séjour à l’hôpital.

Je classe ce livre en 35ème position et lui donne 3 étoiles.

5 septembre 2014

Un jour

Quatrième de couverture

15 juillet 1988. Emma et Dexter se rencontrent pour la première fois. Tout les oppose, pourtant ce jour marque le début d'une relation hors du commun. Pendant vingt ans, chaque année, ils vont se croiser, se séparer et s'attendre, dans les remous étourdissants de leur existence. Un conte des temps modernes ou la splendeur d'aimer a fait chavirer le monde entier.

J’ai bien aimé l’articulation du roman de David Nicholls, chaque chapitre racontant l’histoire d’Emma et de Dexter à un an d’intervalle. J’ai trouvé la première moitié un peu longue mais plus j’avançais vers la fin du livre et plus j’ai commencé à aimer jusqu’à lire d’une traite les dernières 150 pages.

C’est une belle histoire d’amitié avant de devenir une histoire d’amour. On suit le parcours des deux personnages principaux, jamais célibataire en même temps, avec des hauts et des bas professionnels à tour de rôle.

Je classe ce livre en 108ème position et lui donne une étoile.

6 septembre 2014

Ce sera non pas 5 mais 6 nuits par semaine à l'internat ! Qui dit mieux ?

Antoine a repris les cours cette semaine. Il est dans une 1ère ES mélangée à une 1ère L (!).

Il y a 3 judokas et 4 handballeurs dans sa classe.

Petit problème, ils ont cours le samedi de 10 h à 12 h. Ce qui fait qu'il est censé dormir 6 nuits à l'internat et une seule à la maison.

Aujourd'hui, il est donc rentré à 13 h et doit repartir demain à 20 h... Petit week-end !

J'ai appelé ce matin le lycée pour avoir un RV avec le proviseur. L'assistante que j'ai eue a voulu savoir l'objet de mon appel.

Quand je lui ai expliqué que le cours du samedi posait problème, elle m'a répondu tout de suite que les samedis où il y aurait compétition, il serait exempté de cours ! Ce n'est pas vraiment la réponse que j'attendais.

Ils ont 2 heures d'histoire le samedi matin, cela signifie que l'Education Nationale les autorise à manquer environ 12 ou 14 heures d'histoire, voire davantage !!

J'ai expliqué à mon interlocutrice que ce n'était pas le seul problème.

Le fait de n'être à la maison qu'une nuit par semaine est difficile à gérer côté moral. Parfois, en ayant deux nuits à la maison, il est parfois des semaines un peu difficiles où le moral baisse, alors en n'ayant qu'une seule nuit, j'imagine que ce sera encore plus dur et pour des sportifs très sollicités par 10 heures d'entraînement par semaine plus les compétitions du week-end, le moral c'est important.

L'assistante m'a répondu que les judokas et les handballeurs qui s'inscrivent au Pôle espoir savent que c'est difficile de cumuler les cours et les entraînements et que cela leur est répété à l'inscription. Antoine est au Pôle depuis 2 ans déjà et accepte les efforts que cela entraîne mais peut-être faudrait-il les aider un peu en permettant aux internes de pouvoir rentrer chez eux dès le vendredi soir.

Il y a aussi la question du linge. Cela peut paraître accessoire mais un kimono, cela ne sèche pas en une journée... Ils vont repartir le dimanche soir avec des kimonos humides.

Pour finir, je n'ai pas eu mon RV avec le proviseur-adjoint (puisque c'est lui qui s'occupe des agendas) mais il m'a été demandé de faire un courrier adressé à la CPE qui transmettra au proviseur-adjoint. Celui-ci pourra peut-être me recevoir d'ici 15 jours !!! Alors que je viens de voir dans le carnet de liaison "réception des familles sur rendez-vous par téléphone" !

Après en avoir discuté avec le papa d'Aurélien (qui est dans la même classe qu'Antoine), nous allons faire ce courrier et le co-signer. Nous allons voir aussi auprès de la Direction du Pôle espoir de judo s'il n'est pas possible d'intervenir aussi de leur côté (apparemment les handballeurs de terminale ont eu gain de cause par la voie du Responsable du Pôle !).

A priori, il faut pour tout changement de classe qu'un même nombre d'élèves fasse le changement inverse. Ils sont 7 sportifs dans la classe d'Antoine dont 6 internes, cela risque d'être compliqué. Ils auraient peut-être pu y penser d'eux-mêmes et éviter ce cours du samedi...

10 septembre 2014

Sauve-moi

Quatrième de couverture

Lorsque, par une froide soirée d’hiver, Juliette et Sam se croisent en plein cœur de Broadway, c’est le coup de foudre instantané. Elle, jolie Française de 28 ans, multiplie les petits boulots en nourrissant des rêves d’actrice. Lui, la trentaine, est un jeune pédiatre new-yorkais dévoué corps et âme à son travail depuis le suicide de sa femme. Persuadés d’avoir enfin trouvé un sens à leur vie, ils vont s’aimer le temps d’un week-end intense, aussi magique qu’inoubliable. Mais Juliette doit retourner à Paris. Quant à Sam, il ne sait trouver les mots pour la garder à ses côtés. Du moins, pas assez vite. Car à peine l’avion de la jeune femme a-t-il décollé qu’il explose en plein vol…

On retrouve ici le style efficace de Guillaume Musso et son goût pour le « retour vers le futur » ou « le passé qui ressurgit » en mêlant un peu (trop ?) de fantastique dans tout cela.

Ce livre m’a trop fait penser à « demain ». Une rencontre amoureuse contrariée dans les deux cas, dans « demain » par un décalage temporel et dans « sauve-moi » par un contournement intempestif du destin qu'il faut soit-disant réparer.

J’ai trouvé l’intrigue un peu moins bien ficelée dans « sauve-moi » car trop surréaliste et trop inexplicable à mon goût…

Je le classe totu de même en 121ème position et lui donne une étoile même si je suis un peu déçue.

12 septembre 2014

Vivement l'avenir

Description de l’éditeur

Dans une petite ville de province, trois trentenaires paumés vont se rencontrer et prendre en charge un jeune homme handicapé physique et mental, considéré par tous comme un monstre.

Vous connaissez ce sentiment de se réjouir à l’avance parce que l’on sait que l’on va se replonger dans un livre que l’on aime et bien c’était le cas pour moi avec « vivement l’avenir » de Marie-Sabine ROGER. J’ai pris du temps pour les derniers chapitres, histoire d’y gouter le plus longtemps possible.

J’aime beaucoup ses livres ("le coeur en friche", "bon rétablissement", "les tartines au ket-cheupe") . Le vocabulaire est un peu cru parfois mais il y a plein de poésie, de tendresse, de justesse, de bon sens, d’humanisme et de jolies réflexions.

Un petit extrait pour le plaisir :

"Monsieur Lemauroux ne m’aime pas des masses. Pour lui, je suis un parasite, un incapable. Il pense que je fais perdre son temps à son fils et que c’est ma faute, s’il est démotivé. Les parents sont toujours persuadés que leurs gamins sont les meilleurs du monde, et lorsque ça n’est pas le cas, -c'est-à-dire toujours, sauf pour les parents d’Einstein-, c’est forcément la faute de leurs fréquentations. Ou de leurs profs. De qui d’autre, sinon ?"

Je le classe en 16ème position et lui donne 3 étoiles.

 

 

16 septembre 2014

Elle s’appelait Sarah

Présentation de l'éditeur

Paris, juillet 1942 : Sarah, une fillette de dix ans qui porte l'étoile jaune, est arrêtée avec ses parents par la police française, au milieu de la nuit. Paniquée, elle met son petit frère à l'abri en lui promettant de revenir le libérer dès que possible. Paris, mai 2002 : Julia Jarmond, une journaliste américaine mariée à un Français, doit couvrir la commémoration de la rafle du Vél d'Hiv. Soixante ans après, son chemin va croiser celui de Sarah, et sa vie va changer à jamais. Elle s'appelait Sarah, c'est l'histoire de deux familles que lie un terrible secret, c'est aussi l'évocation d'une des pages les plus sombres de l'Occupation.

Tout au long du livre de Tatiana de Rosnay, on alterne entre les deux époques. Celle de l’histoire de Sarah et de sa famille juive, arrêtés lors de la rafle du Vel d’hiv et celle de Julia Jarmond, qui enquête en tant que journaliste américaine sur cette rafle à l’occasion du 60ème anniversaire de ce dramatique évènement. On relie petit à petit les deux familles entre elles.

On voit alors apparaître deux camps, ceux qui souhaitent oublier et ne pas remuer le passé et ceux qui veulent en parler, comprendre et reconnaitre ce qui s’est passé pour respecter un devoir de mémoire.

C’est un roman très prenant. On espère que Sarah va pouvoir s’en sortir mais se sort-on réellement d’évènements tels que ceux-là ?

De ce livre a été réalisé un film qui porte le même nom avec comme actrice principale Kristin Scott Thomas dans le rôle de la journaliste américaine qui mène l’enquête.

Je classe ce roman en 30ème position et lui donne 3 étoiles.

 

 

18 septembre 2014

Licencié ou pas ?

Antoine a commencé sa troisième année au Pôle espoir de Judo... sauf que cette année et contrairement aux années précédentes, il ne peut faire les entraînements avec le Pôle tant qu'il n'est pas licencié (à savoir qu'il doit figurer sur la liste informatique de la Ligue)... pour une question d'assurance en cas d'accident.

Carole, co-responsable au club de judo d'Antoine, a regroupé les licences du club et les a envoyé fin de semaine dernière.

N'étant toujours pas sur les listes informatiques, il n'a pas pu s'entraîner mardi avec ses camarades. Or, il y avait l'équipe nationale de Belgique qui était présente... Antoine était à l'écart en train de faire de la PPG (préparation physique) avec un autre "non-licencié" sur les 39 judokas du Pôle. Il m'a dit avec humour qu'il allait bientôt pouvoir concurrencer Hulk ! J'espère tout de même qu'il ne va pas devenir tout vert !!

Du coup, comme l'équipe nationale belge revient ce soir, Antoine me demande des nouvelles de l'avancement de sa licence.

Carole a appelé la fédération aujourd'hui qui lui indique que le papier jaune suffit normalement pour faire les entraînements. Elle l'a envoyé à l'entraineur du Pôle espoir par mail et doit le contacter par téléphone également.

On attend la réaction... Je crains que tant que l'inscription n'est pas informatiquement validée, cela ne soit pas bon.

L'année dernière, c'était la compétition de Metz (en octobre) qu'il avait risqué de ne pas faire (voir mon billet du 17/10/13). L'inscription informatique avait été validée le jour même du départ !

A suivre, j'espère que le mail débloquera la situation pour l'entraînement de ce soir...

20 septembre 2014

Samedi en voie de disparition

Nous avions rendez-vous hier après-midi avec la proviseure et le proviseur adjoint du Lycée pour les problèmes des cours du samedi qui actuellement imposent 6 nuits à l'internat.

Nous avons demandé à être reçus avec le père d'Aurélien (alors qu'ils nous avaient proposé des rendez-vous individuels) en rappelant que nous avions fait un courrier commun. Ils ont accepté.

Après avoir exprimé les difficultés rencontrées pour l'obtention de ce rendez-vous (deux appels et un courrier), nous avons rappelé la difficulté que représente pour les internes le fait de rajouter une nuit supplémentaire à l'internat (question moral et repos en famille).

Le proviseur-adjoint nous a expliqué de son côté (longuement) le casse-tête à construire les agendas entre les professeurs partagés sur plusieurs établissement, le nombre d'options différentes, les spécificités des agendas concentrés des sections sportives, ...

Notre demande a été entendue. Ils étendent la solution proposée aux handballeurs de Terminale, à savoir que les internes de la classe d'Antoine (ils sont 7), ne viendront pas le samedi avec le reste de la classe, mais une heure dans la semaine. Le fait d'être en petit groupe pendant une heure compensera les deux heures d'histoire en classe entière du samedi.

La mesure ne prendra effet qu'en octobre et représente un coût pour l'établissement mais notre demande a été entendue...

 

21 septembre 2014

Le ciel antérieur

Quatrième de couverture

Dans son bureau parisien, Pierre Orangel, éditeur vieillissant, reconstitue le parcours d’un de ses auteurs, disparu quelques années plus tôt. Marc Williams est-il mort ? A-t-il choisi le silence ? Se cache-t-il sous une fausse identité ? Et dans quel but ? Nous apprendrons bientôt que les réponses sont à chercher du côté de l’Auvergne, dans un camping de bungalows abandonné, sur les hauteurs du Forez. Au même moment, dans le quartier de Brooklyn, à New York, Felicia Lascaux, jeune écrivain à succès, est hantée par un étrange visiteur.

« Le ciel antérieur » de Mark Green est un roman à 3 voix. A la même date ( !?), chacun des trois personnages raconte alternativement le déroulement de l’histoire de sa vision des choses.

On s’attend à une catastrophe imminente qui ne se produit pas (ou alors je n’ai pas tout compris) et la fin n’est pas vraiment une fin.

Je me suis ennuyée, l’auteur a de jolies réflexions tout comme parfois de gros délires (à mon goût). Je ne crois avoir compris le titre qu’en consultant sur internet pour trouver d’autres avis sur le livre, que je n’ai pas trouvés d’ailleurs, et parce que cela s’est affiché comme choix possible sur la recherche google. Le ciel antérieur serait « toute la phase pré-existentielle d’un individu. C’est ce qui se rapproche le plus de l’âme occidentale et que les chinois appelle le Shen ».

Un petit extrait (c’est l’éditeur qui parle) :

J’ai aimé ces endroits et maintenant je suis certain qu’ils sont morts. Je suis terrifié à l’idée de me promener dans les rues mortes, de m’asseoir à la terrasse d’un bistrot et de m’apercevoir que c’est fini, qu’il n’y a plus que le café, dans ma tasse, d’à peu près supportable. Un café peut-être meilleur au demeurant, que celui qu’on servait il y a quarante ans, préparé dans un percolateur dernier cri, une machine qui a couté le prix d’une voiture, servi dans une tasse fabriquée en Chine. Et autour, plus rien. Des zombies qui portent de tee-shirts. Qui hurlent dans des portables. Qui s’assoient à côté de vous. Tous ces pays sont remplis d’ondes, d’ondes téléphoniques et de wi-fi et je ne sais quoi. Ces pays sans substance. Evidés.

Je classe ce livre en 233ème position et lui donne un « moins ».

 

 

26 septembre 2014

Le jardin des cedrats

Quatrième de couverture

Sur le pont du bateau qui le conduit en Corse, Olivier dialogue avec son père. Ou plutôt avec l'urne funéraire contenant les cendres de ce père, emporté par la maladie d'Alzheimer, auquel la famille a promis cet ultime voyage, ce retour à l'odorant maquis. Mais voilà que dans l'île cette arrivée dérange. A vouloir comprendre ce qui s'est passé là, ce qui a poussé son père et son grand-père à fuir vers le continent, Olivier inquiète. Ne risque-t-il pas de réveiller des mémoires endormies depuis trois générations, de mettre en lumière de lourds secrets ? Et n'est-il pas devenu trop gênant ? Tandis qu'Olivier hésite, cherche le lieu dans lequel il accomplira la promesse et dispersera les cendres du défunt, le présent et le passé s'embrouillent, les ombres s'animent et s'agitent, l'histoire s'accélère. Le sort s'acharnera-t-il une fois encore ? Ou bien, Olivier, laissé pour mort au détour d'une petite route, trouvera-t-il sur la vieille terre corse des alliances inattendues et la force de ne pas céder à l'appel de la vengeance ?

Pas toujours facile de se retrouver dans l’arbre généalogique du personnage principal. Pas toujours évident de comprendre les retours en arrière ou tout au moins comment il découvre certains évènements ayant eu lieu (pendant sa retraite initiatique par exemple). Il ne faut pas être trop rationnel car il y a un peu de sorcellerie et de mythe.

Ensuite, cela se passe en Corse. Les paysages, les odeurs et la culture des cedrats sont magnifiquement décrits. Le caractère des Corses également nous est expliqué en partie par l’histoire de l’île.

Par contre, les règlements de compte et les meurtres paraissent par trop faciles et souvent inexpliqués…

Je me suis parfois un peu perdue dans l’histoire.

Je classe ce livre en 198ème position et ne lui donne pas d’étoile.

6 octobre 2014

Chambre à part

Quatrième de couverture

Les années 1970 furent celles de la libération sexuelle. Que devinrent les couples qui se formèrent durant cette période agitée ? On a souvent dit que leur amour n'avait pas duré. Après trente années passées avec celui qu'elle a élu " homme de sa vie ", Maryse Wolinski prouve que, en dépit d'un ciel parfois changeant, " amour " peut rimer avec " toujours ". C'est une invention de chaque instant, une adaptation de l'un à l'autre qui, peu à peu, s'amplifient jusqu'à prendre la force de l'évidence et de l'inéluctable. Si l'on veut bien s'en donner la peine, aimer devient alors un éternel recommencement, un enchaînement de désirs toujours neufs et de passions inédites. Une aventure des intensités du cœur.

Bof ! La couverture était rigolote, le titre me plaisait bien mais le contenu m’a un peu déçue. Le récit autobiographique sur le couple Wolinski, Georges, le dessinateur satyrique et Maryse, journaliste et écrivain, m’a laissée sur ma faim. L’auteure dresse un portrait d’elle, surtout au début, que je trouve peu flatteur : elle est belle, un peu potiche car elle manque de culture par rapport aux relations de l’homme qui va devenir son mari. On l’imagine aussi un peu intéressée par ce que peut apporter cette relation, à tort surement au vu de la perénnité de leur couple... Quant à son mari, il paraît conforme à l’idée que l’on peut se faire de lui, quand on connaît un peu son histoire.

Bon bref, j’ai peu aimé.

Je classe ce livre en 194ème position et ne lui donne pas d’étoile.    

9 octobre 2014

Mémé dans les orties

Quatrième de couverture

Ferdinand Brun est atypique. Le genre de vieux monsieur qui boude la vie et s’ennuie à (ne pas) mourir. Tel un parasite, il occupe ses journées en planifiant les pires coups possibles qui pourraient nuire et agacer son voisinage. Il suffit d’un nœud qui se relâche et laisse partir son seul compagnon de vie, Daisy sa chienne, pour que tout s’écroule. Quand Juliette, une fillette de dix ans, et Béatrice, la plus geek des grands-mères, forcent littéralement sa porte pour entrer dans sa vie, Ferdinand va être contraint de se métamorphoser et de sortir de sa chrysalide, découvrant qu’il n’est jamais trop tard pour commencer à vivre…

Il s’agit du premier roman d’Aurélie Valogne. Je l’ai téléchargé sur ma liseuse car en panne de livres provenant de la médiathèque.

C’est un livre à la lecture agréable et aux personnages attachants. Il y a toutefois des facilités : le vieux monsieur, bougoun et acariâtre depuis des années, passe trop rapidement du côté des "gentils" et des incohérences : la fillette, même précoce, sait plein de choses sur lui alors qu'ils viennent de se rencontrer et qu'il sort peu de chez lui. J'ai bien aimé l’humour et certaines bonnes réparties. Ce livre m’a fait penser un peu aux romans de Marie-Sabine Roger ou de Barbara Constantine car les personnes âgés sont souvent au cœur de l’histoire.

Je classe ce livre en 121ème position et lui donne une étoile.

Publicité
Publicité
Le petit monde de So et de Fi
  • Jeune quinca, Mariée, Maman d'un sportif de haut niveau en judo... Vous me retrouverez ici telle que je vis, avec mes bonheurs et mes indignations, telle que je suis, avec mes qualités mais aussi et surtout avec mes défauts !!
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Newsletter
Archives
Visiteurs
Depuis la création 212 901
Publicité