Présentation de l’éditeur :
"Nous commencerons par discuter les points de vue pris sur la femme par la biologie, la psychanalyse, le matérialisme historique. Nous essaierons de montrer ensuite positivement comment la "réalité féminine" s'est constituée, pourquoi la femme a été définie comme l'Autre et quelles en ont été les conséquences du point de vue des hommes. Alors nous décrirons du point de vue des femmes le monde tel qu'il leur est proposé ; et nous pourrons comprendre à quelles difficultés elles se heurtent au moment où, essayant de s'évader de la sphère qui leur a été jusqu'à présent assignée, elles prétendent participer au mitsein humain."
Dans le premier chapitre de la première partie, Simone de Beauvoir détaille (pour détailler, elle détaille !) la biologie des espèces, les hommes et les femmes mais également chez les insectes, les mammifères, les oiseaux, …
Dans le second chapitre, il est question de l’aspect psychanalytique mais elle reproche à la psychanalyse de ne voir que le point de vue des hommes et donc de ne pas être complète ou juste.
Dans le troisième chapitre, elle aborde le matérialisme historique. Au temps des cavernes, il y avait égalité entre homme et femme. Celle-ci a disparu avec l’apparition de la propriété privée et avec la différence d’apport économique de l’homme et de la femme dans le foyer. L’apparition des machines et de l’ère industrielle a redonné un peu de poids aux femmes même si la différence de salaires était importante entre les deux sexes.
Dans la longue deuxième partie, on voyage à la fois dans le temps et à la fois géographiquement. On repart de la préhistoire aux années 1945. Plus l’agriculture s’est développée, plus la femme a perdu d’importance. Elle explique les différents systèmes : patriarcal, matriarcal. Elle parle de l’idéologie chrétienne qui n’a pas favorisé les femmes. Le code Napoléon, rédigé par un militaire, n’a pas été favorable aux femmes non plus. La femme est alors plus un objet que l’on possède plus qu’un sujet. C’est assez touffu et peu digeste. Elle m’a souvent perdue, je ne savais plus où ni à quelle époque je me trouvais.
Dans la troisième partie, elle aborde les mythes.
La femme est considérée comme un mystère par l’homme. Elle lui inspire du dégoût par ses menstrues et il est obsédé par la virginité. De longs paragraphes où elle insiste sur cette répulsion et par le désir contradictoire que l’homme a de la posséder.
Ensuite, elle nous détaille (pour détailler, elle détaille ! ah je l’ai déjà dit ? Oups) les points de vue de Montherlant et son dégoût, DH Laurence et son orgueil phallique, Claudel et la tentatrice, Breton et la magicienne, Stendal et son romantisme.
Dans le troisième chapitre, elle explique que les mythes ont la vie dure et persistent même s’il y a des améliorations sur la condition des femmes : accès à certains métiers, droits de vote, …
Il y a un deuxième tome mais je vais m’arrêter là ! J’ai trouvé que c’était long, compliqué, fastidieux et un peu daté.
Je classe ce livre en 784ème position et lui donne un « moins ».
Quelques extraits :
"Les femmes sont asservies à la cuisine, au ménage, on surveille jalousement leurs mœurs ; on les enferme dans les rites d'un savoir-vivre qui entrave toute tentative d'indépendance. Par compensation, on les honore, on les entoure des plus exquises politesses."
"Cette faiblesse du féminisme a sa source dans ses divisions intestines ; à vrai dire, comme on l'a déjà signalé, les femmes ne sont pas solidaires en tant que sexe : elles sont d'abord liées à leur classe ; les intérêts des bourgeoises et ceux des femmes prolétaires ne se recoupent pas."