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Le petit monde de So et de Fi
7 août 2020

La maison de la falaise

Présentation de l’éditeur

Dévastée par une récente rupture, Alma quitte Londres pour passer l’été chez sa grand-mère dans un petit village, au bord de la mer. C’est là, dans la bibliothèque familiale, qu’elle découvre entre les pages d'un livre une ancienne lettre. Le courrier est adressé à l’arrière-grand-mère d’Alma, employée autrefois chez les Wilson, une famille habitant dans une grande maison battue par les embruns. Qui est cette femme noyée dont la lettre parle avec tant de douleur  ? Quel rôle a joué par sa propre famille dans ce drame  ? Alma se lance sur les traces de Selina Wilson, une jeune femme qui a vécu dans les années 1910. Une femme éprise de liberté et refusant de se plier à la vie que l’on souhaite pour elle. Dans les méandres d’une histoire familale dévastée, Alma va découvrir un secret bouleversant...

Chaque chapitre alterne entre l’histoire d’Alma en 2011 et celle des familles Winston et Clark en 1911.

Il y a de bonnes choses dans ce Roman d’Audrey Perri. J’ai bien aimé les personnalités des différents personnages des familles Wilson et Clark. Je me suis un peu reconnue également dans les traits de caractère d’Alma. Après j’ai eu un peu de mal à comprendre pourquoi Mina, sa grand-mère, a gardé pour elle l’histoire de son passé et qu’Alma a dû enquêter pour la connaître, tout en sachant qu’à la fin Mina finit par expliquer (tout ça pour ça !). Vous allez me dire sinon il y aurait pas eu de livre ? Peut-être...

Je classe ce livre en 265eme position et lui donne une étoile.

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2 novembre 2020

Le cercle des derniers libraires

Présentation de l’éditeur

Adrien Darcy, journaliste sportif, est en convalescence. Il vient de survivre à un grave accident de la route. Le jeune homme, la trentaine, n’a jamais su tenir en place et veut reprendre du service. Charles Batifol, son rédacteur en chef à la Montagne, quotidien régional basé à Clermont-Ferrand, lui confie un dossier non sportif : le meurtre de trois libraires de la région en trois mois. Darcy rechigne, ce n’est pas son domaine. Il finit cependant par accepter la mission : enquêter discrètement pour découvrir ce que la police n’a pas découvert, et en faire une avant-première dans La Montagne.

J’aime lire, j’aime les livres donc j’aime bien les livres qui parlent de livres. C’est le cas de celui-ci écrit par Sylvie Baron. Un roman, un peu policier, même si l’enquête est menée par un journaliste. Il y a de jolies trouvailles, de l’humour et plein de petites informations sur le métier de libraires. Je me suis attachée aux deux personnages principaux.

On parle beaucoup des libraires en ce moment avec la covid. Je ne suis pas sûre, en tenant compte de mon expérience personnelle, qu’interdire les grandes surfaces de vendre des livres va permettre aux libraires de récupérer ces ventes à la fin du confinement. Pour ma part, les 3 derniers livres achetés (dont celui-ci) proviennent d’une librairie (ouverte récemment) mais c’est assez rare. Je me fournis dans les rayons de supermarchés, de stations essences et surtout et principalement chez amazon via le téléchargement sur ma tablette (ou en livres papier mais c’est de moins en moins vrai). Et pour information, je n’ai pas eu plus de conseils en allant chez cette libraire que dans un rayon de supermarché… Elle est restée assise et ne m’a jamais demandé si je cherchais quelque chose de particulier.

Si c’était à refaire, je ferai en sorte de travailler parmi les livres.

Je classe ce livre en 80ème position et lui donne 3 étoiles.

7 novembre 2020

La libraire de la place aux herbes

Présentation de l’éditeur

La librairie de la place aux Herbes à Uzès est à vendre ! Nathalie saisit l’occasion de changer de vie et de réaliser son rêve. Devenue passeuse de livres, elle raconte les histoires de ses clients en même temps que la sienne et partage ses coups de coeur littéraires. Elle se fait tour à tour confidente, guide, médiatrice... De Cloé, la jeune fille qui prend son envol, à Bastien, parti à la recherche de son père, en passant par Tarik, le soldat rescapé que la guerre a meurtri, et tant d’autres encore, tous vont trouver des réponses à leurs questions. Laissez-vous emporter par ces histoires tendres, drôles ou tragiques qui souvent résonnent avec les nôtres. Quand les livres inspirent et aident à mieux vivre…

Je l’ai dit dans le commentaire du précédent livre, j’aime les livres qui parlent des livres. C’est le cas ici avec « la librairie de la place aux herbes ». Je pense ne jamais avoir corné un livre autant que celui-ci. Tout d’abord, parce que j’hésite à corner un livre pour ne pas l’abimer, ensuite même si ce livre a un index à la fin avec tous les livres dont parle l’auteur, tous ne m’ont pas interpellée et enfin, j’ai corné également des pages où il y avait certains passages que je trouvais beaux. Je vous en mets d'ailleurs quelques extraits :

« Un jour je suis tombée sur un livre où les espaces avaient été oubliés. J’ai été immédiatement gagnée par une crise d’agoraphobie tant j’avais de la compassion pour ces mots sardines, maltraités comme à l’heure de pointe dans le métro parisien. » Page 24

« Je ne me suis jamais aussi proche de moi-même qu’en lisant les mots d’un autre. » Page 26

« Ce que j’ai trouvé de vraiment « beau » en venant de Saint-Jacques, c’est le chemin. Le chemin lui-même. Ce chemin marché par tant d’autres avant moi et où je posais mon pas, pression nouvelle sur la terre meuble. » page 75

« Tu sais, Nathalie, mon père… Je ne lui ai jamais dit que je l’aimais. Il est parti brutalement sans savoir que je lui étais reconnaissant d’avoir été le père qu’il a été. Depuis 5 ans, il me manque car il était celui à qui je pouvais tout dire. Les parents sont les seuls à aimer inconditionnellement. Depuis qu’il est parti, je prends le vent en pleine face et j’essaye d’assurer mais certains jours je trouve cela difficile. Je sens bien qu’avant il y avait quelqu’un qui était encore un peu responsable de moi. Ne pas lui avoir dit que je l’aimais revient comme un éternel regret, une cicatrice qui se rouvre, comme un silence qui hurle. » page 88

« Ce livre m’a rappelé mon père. Les hommes de cette génération ont souvent du mal à exprimer leurs sentiments, à accepter de laisser la mer se retirer en laissant à découvert les rochers saillants de leurs émotions. » Page 90

« Ralentir est le début du mouvement. Habiter le temps plutôt que lui courir après. Être à chaque chose pleinement plutôt qu’à de nombreuses incomplètement. » Page 111

« Je perçois bien souvent que mon énergie est modifiée par mon environnement. Je suis une éponge de la bonne humeur comme de la mauvaise de ceux qui me sont proches. Je suis sensible aux propos qui s’emportent, au ton qui monte, mais je suis aussi la première à rendre un sourire et à rire sans réserve. ». Page 151

« J’ai l’impression de réveiller les livres et tous ceux qui dorment dedans. Comme je suis une grosse dormeuse, j’éprouve de la compassion pour tout ce petit monde. Ce matin, c’est dans le rayon des classiques qu’il y a eu le plus de remue-ménage. Hugo avait la tête à l’envers, Maupassant s’était retrouvé dans les polars et Racine avait rejoint la table des nouveautés. » page 227 (Cette phrase me fait beaucoup rire !).

« Cessons de croire que le soleil, le loriot, la lune ou l’homme à notre bras sont acquis pour toujours et vivons comme s’ils pouvaient disparaître. Non pas dans l’angoisse de leur disparition, mais dans le bonheur de leur existence. » Page 252

Belle performance de l’auteur également, Eric de Kermel, car il arrive à nous faire oublier que ce livre est écrit par un homme tellement l’héroïne est pleine de sensibilité et proche de nos pensées.

Je classe ce livre en 45ème position et lui donne 3 étoiles. Je recommande !

 

10 juillet 2020

L'aube sera grandiose

Présentation de l’éditeur :

Ce soir, Nine devait aller à la fête de son lycée. Mais Titania, sa mère, en décide autrement. Elle embarque Nine vers une destination inconnue, loin, jusqu'à une cabane isolée au bord d’un lac. Il est temps pour elle de raconter à sa fille un passé qu’elle lui a soigneusement caché jusqu'à maintenant. Commence alors une nuit entière de révélations. Flash-back, souvenirs souvent drôles, parfois tragiques, récits en eaux troubles, personnages flamboyants… Nine découvre un incroyable roman familial. Et quand l’aube se lèvera sur le lac, plus rien ne sera comme avant.

J’ai suivi cette histoire avec intérêt. L’auteure, Anne-Laure Bondoux sait raconter les évènements en ménageant des rebondissements et des surprises. C’est bien écrit et agréable à lire. Il y a peu de personnages mais ils sont bien décrits, chacun avec leur personnalité attachante. On alterne entre le passé et le présent mais le tout reste fluide.

Je classe ce livre en 31ème position et lui donne 3 étoiles. Et c'est rigolo parce que je ne l'ai vu qu'après, le précédent livre que j'ai lu de cette auteure (associée avec Jean-Claude Mourvelas) est classé en 32ème position avec "et je danse aussi" avec 3 étoiles.

3 février 2021

Mémoire de fille

Quatrième de couverture :

"J'ai voulu l'oublier cette fille. L'oublier vraiment, c'est-à-dire ne plus avoir envie d'écrire sur elle. Ne plus penser que je dois écrire sur elle, son désir, sa folie, son idiotie et son orgueil, sa faim et son sang tari. Je n'y suis jamais parvenue." Dans Mémoire de fille, Annie Ernaux replonge dans l'été 1958, celui de sa première nuit avec un homme, à la colonie de S dans l'Orne. Nuit dont l'onde de choc s'est propagée violemment dans son corps et sur son existence durant deux années. S'appuyant sur des images indélébiles de sa mémoire, des photos et des lettres écrites à ses amies, elle interroge cette fille qu'elle a été dans un va-et-vient implacable entre hier et aujourd'hui.

C’est un peu étrange la façon dont l’auteure, Annie Ernaux, parle de cette fille de 1958, qui n’est autre qu’elle-même, comme si elle avait un regard extérieur et que cela ne la concernait pas vraiment. Son expérience doit faire écho à pas mal de femmes, en tout cas, il en a eu un chez moi. On devait toutes poser sur du papier notre première expérience, ou plutôt devrait-on dire notre non-expérience justement. Ecrire sur ce qui s’est passé permet peut-être de mieux comprendre et d’analyser, parce quand même, ce n’est pas anodin.

Je classe ce livre en 469ème position et ne lui donne pas d’étoile parce même si ce livre a éveillé des souvenirs ou des sensations, j’ai trouvé que c’était un peu trop bizarre de parler de soi de cette façon et si longtemps après les faits.

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16 juillet 2020

La vie comme elle vient

Présentation de l’éditeur :

La vie les avait séparées. La vie normale, qui fait qu'une fille de vingt ans quitte la maison pour trouver un travail, aimer un amoureux, sortir avec ses amis, alors que sa sœur de quinze étudie encore au collège. La mort de leurs parents, il y a neuf mois, sur une route de campagne, les a rapprochées. Le juge des tutelles a confié la garde de Mado à Patty. Depuis elles forment une paire improbable, deux filles aussi différentes qu'une tortue et un babouin. Une grande fêtarde, exubérante et généreuse et une petite réservée, anxieuse et sérieuse, qui s'adorent. Mais ce qui va vraiment faire d'elles des sœurs, de sang, de sang d'encre, de lait, de rires et de larmes, c'est la vie. Une toute petite vie. La vie du bébé que Patty attend en cachette. Si le juge des tutelles apprend la nouvelle, c'est terminé : la DDASS s'en mêle, Mado part dans un foyer. Et ça, il n'en est pas question. Alors, puisque l'enfant doit naître mi-septembre, Patty et Mado décident de ne rien changer au programme de l'été : le mois d'août en Ardèche, dans la maison coupée du monde laissée par leurs parents. Le problème, c'est que Patty s'est trompée sur le terme de sa grossesse. À moins qu'elle n'ait un peu menti...

Bon, pas très crédible ce roman d’Anne-Laure Bondoux. Le dernier livre que j’ai lu d’elle (« L’aube sera grandiose » classé en 32ème position avec 3 étoiles) m’avait vraiment donné envie d’en découvrir un autre, mais celui-ci m’a fortement déçue. Tout d’abord le fait qu’une jeune femme de 20 ans ait la garde de sa sœur, la scène de l’accouchement ainsi que d’autres situations ne sont pas très réalistes. Sinon, ça se lit facilement mais il n’y a rien de transcendant.

Je classe ce livre en 473ème position et ne lui donne pas d’étoile.

28 août 2020

Les étincelles

Présentation de l’éditeur

LES GRANDS EMBRASEMENTS NAISSENT DE PETITES ÉTINCELLES. La jeune Phoenix, 23 ans, a le goût de la provocation, des rêves bien enfouis, et une faille terrible : il y a trois ans, son père, un scientifique, s’est tué dans un accident de voiture en allant rejoindre une autre femme que sa mère. Depuis, Phoenix le déteste. À cause de lui, elle a abandonné études et passions et enchaîne les petits boulots. Mais un jour, dans un carton qui dort à la cave, elle découvre la preuve que son père se sentait en danger. Ainsi qu’un appel à l’aide énigmatique, écrit dans une langue étrangère. Et si elle s’était trompée ? Et si… la mort de son père n’avait pas été un accident ? Aidée de son jeune frère, un surdoué à l’humour bien ancré, Phoenix se lance à la recherche de la vérité. Mais que pourront-ils, tout seuls, face à un mensonge qui empoisonne le monde ?

J’ai apprécié ce livre de Julien Sandrel. A part l’évènement qui se veut être une surprise et que j’ai supputé dès le départ, c’est assez bien mené. C’est très proche de la réalité même si un peu utopique (car dans la réalité cela met énormément de temps pour faire bouger les choses) car malheureusement, il y a des tas de choses scandaleuses dans notre société qui ne se règlent toujours pas. Les écologistes ont fort à faire !

J’avais déjà lu récemment deux livres de Julien Sandrel : "la chambre des merveilles" classé en 10ème position avec 3 étoiles et "la vie qui m’attendait" classée en 101ème position avec 3 étoiles.

Ce classe « les étincelles » en 252ème position (sur 580 que comptent mon classement) et lui donne 2 étoiles (un peu déçue donc par rapport aux deux premiers).

21 décembre 2023

Au pays de vermeilles

Présentation de l'éditeur :

L'entrée dans la grand-maternité, encore une métamorphose dans une vie de femme. Mais quelle est donc la relation d'amour si particulière qui unit une grand-mère et l'enfant de l'enfant ? Un récit sur le temps et la transmission. Une manière surtout de retrouver le jardin perdu de sa propre enfance, les souvenirs d'avant les souvenirs. Une traversée du miroir à la manière d'une certaine Alice.

J’avais lu « la dernière leçon » où l’auteure parlait du choix de sa mère de vouloir mourir. J’avais écrit le commentaire suivant : Je suis assez partagée sur ce livre de Noëlle Chatelet (j'avais adoré le précédent "la femme coquelicot" ! J'ai d'ailleurs acheté celui-ci sans avoir lu le précédent et sans faire attention qu'il s'agissait du même auteur...). Une part de moi ne comprend pas que l’on puisse décider de mourir à 92 ans parce que « fatiguée » et non pas souffrante ni malade. Une autre se dit que peut-être que je comprendrais si j’arrive à cet âge-là… L’auteure est la fille de cette dame qui programme la date de sa mort. Elle a 3 frères ou sœurs mais ils ne sont pas du tout présents dans le livre (!?) car il est question exclusivement de cette relation mère-fille très (trop ?) fusionnelle. On a le sentiment que le cordon n’a pas été coupé (même si je suis très proche de ma maman, j’ai du mal à comprendre cette dépendance si forte). Depuis l’enfance, elle a cette peur irraisonnée de perdre sa mère. C’est donc un cataclysme quand celle-ci lui annonce qu’elle veut mourir. Je trouve qu’il y a beaucoup de répétitions et d’atermoiements sur son propre sort : elle va devenir orpheline à 59 ans ! Qui va la protéger ? Je suis donc un peu déçue de ce livre. J’attendais moi aussi de recevoir cette « dernière leçon ».

Cette fois, dans « au pays des vermeilles » elle parle de sa petite-fille et du rapport qu’elles nouent peu à peu. (Si elle manque de sujet, elle pourrait parler du père, du fils ou de la nièce dans le prochain livre). Elle reparle parfois d’ailleurs de sa mère dans ce livre aussi.

Alors que dire ? Bien sûr, il y a de jolies choses. Comment choisir le nom par lequel être appelé par ses petits-enfants ? L’apprentissage des gestes et la peur de ne pas être reconnue à la prochaine rencontre. Le décryptage des mots et les premières expériences.

Mais bon, je me suis surtout ennuyée.

Je classe ce livre en 616ème position et ne lui mets pas d’étoile (j’avais donné une étoile à « la dernière leçon »).

4 mars 2010

Vive le collège (2)

Je suis parent délégué titulaire au conseil de classe d’Antoine.

Lors du conseil du premier trimestre, j’ai évoqué la difficulté que je rencontrais à faire réciter à Antoine ses leçons d’histoire-géographie auprès de la professeure concernée, qui n’est autre, pour la petite histoire que la professeure principale. Je trouvais les leçons dans le cahier un peu obscures, un peu écrites en message de télégramme.

Le lendemain du conseil, Antoine s’est fait malmené par la professeure qui lui a demandé assez durement ce qu’il ne comprenait pas dans son cahier. Antoine a pris peur et a dit « rien, rien ». Elle fait alors toutefois un sondage auprès de la classe qui lui révèle qu’une bonne partie pense la même chose. Elle leur explique alors qu’elle attend plus que le simple fait de connaître sa leçon mais des recherches complémentaires à la leçon et une analyse à partir de document lors des évaluations (en 6ème !).

Peu de temps après, Antoine est revenu en décembre avec :

-          un 7 sur 20 en géographie (alors qu’il avait 16 de moyenne au premier trimestre, meilleur élève de la classe dans cette matière),

-          un point en moins en travail sur son permis (travail et comportement),

-          une heure de retenue (avec une nouvelle évaluation à la clé),

-          un mot dans le cahier de correspondance nous demandant des explications sur la leçon non apprise.

Antoine connaissait sa leçon, comme les 20 autres élèves collés de la classe. Il n’a pourtant pas vu le rapport entre les questions, les textes donnés et la leçon. J’ai donc répondu dans le cahier que je trouvais la triple sanction bien lourde, j’ai soutenu qu’il savait sa leçon et indiqué que c’était la première note d’Antoine en dessous de la moyenne depuis le début de l’année. J’ai contacté à cette occasion d’autres parents par téléphone. Certains ont écrit des mots dans le cahier, d’autres ont eu peur des représailles ayant eu vent des suites du conseil de classe sur Antoine.

Je n’ai pas eu de réponse à mon message sur le carnet de correspondance (alors que les élèves sont punis si les mots restent sans signature). J’ai demandé un RV à la professeure d’histoire-géographie que je n’ai pas vue depuis.

J’ai appelé le collège. La CPE m’a indiqué que chaque professeur utilisait l’éventail de sanctions comme il le souhaitait ( !) et même différemment d’une classe à une autre ( !!). Elle devait me rappeler pour organiser un RV commun avec d’autres parents. Je n’ai jamais été rappelée.

20 mars 2010

Vive le collège (4)

Hier soir, c’était le conseil de classe du 2nd trimestre.

Pour information, n’ayant pas eu de réponse au mail que j’avais envoyé au collège, j’ai transformé mon mail en courrier et l’ai déposé moi-même. Dans la journée, le principal m’appelait pour me confirmer mon rôle de déléguée de parent d’élève et m’expliquer qu’un tour de rôle avait été demandé par des parents suppléants lors d’une réunion de l’association de parents (je n’avais même pas connaissance de cette association et donc encore moins de cette fameuse réunion).

Donc, hier, je me rends au conseil avec Antoine qui est délégué des élèves. Anthony, l’autre délégué est présent et une maman arrive, suppléante de l’autre déléguée titulaire (soit dit en passant cette déléguée titulaire n’avait rien à dire au premier conseil).

Nous retrouvons les professeurs, enfin, de français, de mathématiques, d’EPS, de technologie et d’histoire-géographie.

Un tour des professeurs est fait. Bonne classe, sérieuse et travailleuse. Moyennes de la classe : 16,3 en arts plastiques, 15,3 en EPS, 15,1 en musique, 14,6 en maths, 14 en SVT, 13,9 en anglais, 13,9 en techno, 13,5 en français et 8,6 en histoire-géographie avec ma prof préférée et principale qui précise que les élèves sont bons à l’oral mais que c’est beaucoup moins bon à l’écrit ( ?!).

A la fin du tour des professeurs, chaque cas d’élève est évoqué (rapidement : moyenne, commentaire général, honneurs ou sanctions). Antoine a 16,6 de moyenne (il avait 17,1 au premier trimestre) mais passe du 4ème rang à la 2ème place. Il a donc une mention honorable et les félicitations. Il lui est reproché toutefois sa prise de parole intempestive.

Enfin, le tour des délégués. Les élèves ont peu de choses à dire sauf quelques problèmes en techno (bruits et bavardages) et en histoire-géo alors que la prof leur avait demandé de ne pas le noter sur les feuilles de synthèse puisqu’elle connaît leurs problèmes dans sa matière (?!), mon homologue n’a rien à dire du tout (juste avant notre arrivée dans la salle des professeurs, elle avait évoqué plusieurs points) alors que de mon côté, j’ai plein de questions.

La première à la prof d’histoire géo : comment explique-t-elle une telle différence de moyenne entre sa matière et les autres ? Elle ne sait pas donner d’explication.

Pourquoi les sanctions (punition, point travail ou point comportement retiré du permis à point + heure de retenue –pour certains professeurs à la première note en dessous de la moyenne de l’élève pour d’autres à la quatrième) varient-elle d’un professeur à un autre ? d’un même professeur d’une classe à une autre ? Pourquoi l’administration n’a-t-elle pas un droit de regard sur ces sanctions pour garantir une certaine équité ? La prof principale me répond que ce sont eux les pédagogues et donc les mieux à même de juger des sanctions adaptées et que l’administration n’a rien à voir là-dedans (?!). Pourquoi la prof d’histoire géo (encore elle) applique-t-elle des évaluations différentes en fonction des niveaux qu’elle constate dans une même classe ? Elle me dit appliquer une « pédagogie différenciée » pour encourager les élèves en difficulté et motiver les élèves qui ont plus de facilité. (Sauf que dans sa matière ils sont 16 sur 26 en dessous de la moyenne et que ceux qui ont des évaluations plus difficiles trouvent le système carrément injuste et pas franchement motivant).Elle finit par me dire que lorsque ses propres enfants étaient au collège ou au lycée, elle n’aurait pas osé prendre la liberté de juger du travail des professeurs et qu’elle leur faisait confiance. Elle pense que c’est une histoire de génération (elle est proche de la retraite). En gros, elle pense que les parents n’ont pas à réagir face aux décisions des professionnels qu’ils sont.Donc d’un côté, on déplore lorsque les parents ne viennent pas aux réunions parents-professeurs, ne se proposent pas en qualité de délégués (dans certaines classes du collège, il n’y a pas de représentant de parents ou un seul), ne suivent pas régulièrement le travail de leur enfant, démissionnent de leurs fonctions d’éducateur, et d’un autre, on trouve que les parents qui s’intéressent de trop près aux études de leurs enfants et qui réagissent à certaines méthodes des professeurs sont bien pénibles.

Le conseil se termine sur une interrogation : un sondage a été fait auprès des classes de 6ème pour savoir s’ils souhaiteraient avoir du latin en 5ème (3 heures de cours par semaine). Il apparaît que quasiment aucun parent ne souhaite inscrire son enfant en latin. Les professeurs s’interrogent. Je leur donne une piste, sans préjuger de ce qui a déterminé les choix, les parents trouvent que peut-être il y a déjà beaucoup de travail en 6ème et que rajouter une matière, rajouterait également des devoirs. On me demande alors combien de temps je passe avec Antoine. Je leur réponds environ 1 h 30 à 2 h chaque jour. Ils paraissent étonnés (?!). Ma voisine déléguée confirme qu’elle passe 2 heures chaque jour avec son fils. La prof d’histoire-géographie s’en étonne et nous dit que les élèves doivent aussi savoir travailler seuls et que 2 heures paraissent beaucoup. La prof de français lui confirme avoir déjà regardé les agenda des élèves et confirme que la quantité de travail demandée est importante.

A suivre, mardi 30 mars, ce sera la réunion parents-professeurs…

18 novembre 2010

Pas titulaire cette année

Antoine m’a transmis le courrier concernant les parents délégués au conseil de classe. Tout comme l’année dernière pour sa classe, il y a 4 parents (dont je suis) qui se sont proposés. Il y aura donc 2 délégués titulaires et 2 suppléants. L’année dernière, étaient délégués titulaires, les 2 premiers dans l’ordre alphabétique, j’étais donc titulaire, cette année il s’agit du premier et du dernier, je ne suis donc que suppléante (il avait été proposé de faire un roulement entre les parents l'année dernière, idée à laquelle je m'étais opposée par rapport à une certaine continuité et connaissance des conseils précédents).

Pour la petite histoire, il y a des classes où il n’y a aucun parent délégué et en moyenne plus de parents en 6ème et 5ème qu’en 4ème et 3ème . Il n’y a que 3 classes sur 19 où le nombre de parents volontaires est supérieur à 2 (34 parents en tout sur plus de 500 élèves !).

Il y a une réunion lundi prochain pour les parents délégués. J’avais un RV exactement à la même heure chez le dentiste. Je vais voir pour le décaler.

La première réunion parents-professeurs aura lieu début décembre. J’ai hâte de les voir un par un pour évoquer entre autre le problème des punitions. Antoine en a encore ramené 2 cette semaine. Les notes restent très bonnes mais c’est la première année où les punitions tombent comme cela.

22 novembre 2010

Que se passe-t-il ?

Ce soir, je rentre rapidement à la maison avant de repartir à la réunion des parents délégués au collège et ne trouve pas Antoine. Je tente de joindre JP des fois qu'Antoine l'ait prévenu de quelque chose, je tombe sur la messagerie, je laisse un message. Je pars tout de même à la réunion en espérant avoir des nouvelles rapidement.

Au collège, seuls 12 parents sont là sur les 34 délégués. Le principal explique aux parents de 6ème comment se déroule un conseil de classe. Je trouve qu'il amplifie le rôle du parent dans les décisions qui sont prises. Pour avoir assisté aux 3 conseils de classe l'année dernière, je sais que tout se passe très vite et que les parents n'ont pas vraiment leur mot à dire car le conseil des professeurs a déjà acté les décisions (commentaires sur le bulletin, sanctions, récompenses et passages ou redoublement au 3ème trimestre). On est là juste pour faire une synthèse des propos des enseignants sur la classe qui sera ensuite diffuser à l'ensemble des parents.

Lorsque je reviens à la maison, JP et Antoine sont là. JP était allé le chercher chez Dorian car Antoine avait oublié la clé de la maison (encore !) alors que je lui avais demandé ce matin de tout vérifier (carte cantine, carte de bus, clé ...) car je trouvais qu'il avait un bien petit sac pour une journée complète. Il m'avait répondu alors que le professeur d'histoire était absent aujourd'hui (pour la petite histoire, le professeur était bien là, Antoine avait mal lu le nom sur le tableau des absences !!!).

Après dîner, Antoine me présente son carnet de correspondance, je constate avec désolation :

- un point en moins en comportement sur le permis à points (qui en comporte 12) par le professeur de Mathématiques : "conteste sans arrêt les consignes". Cela fait donc 2 points en moins (le premier avait été retiré par le même professeur pour "rire et insolence").

- un mot de 12 lignes de ce même professeur qui explique qu'Antoine conteste les consignes, qu'il n'indique que des morceaux de réponses dans son cahier, et que ce ne sont que des exemples parmi d'autres...

- une observation comportement du 09/11/10 (nous sommes le 22 !) : "agité en cours d'arts plastiques",

- une observation comportement du 17/11/10 : "Punition pour moquerie en cours" en mathématiques,

- une observation comportement du 22/11/10 : "agité" en histoire.

Antoine a ensuite montré son carnet à son père, qui s'est fâché et lui a dit qu'au prochain oubli, à la prochaine punition ou à la prochaine observation, il serait privé d'entraînement et de compétition de judo pendant une semaine !

La dernière fois que j'ai évoqué avec JP le manque de sérieux d'Antoine dans les devoirs et les leçons, je lui avais proposé de supprimer une séance de judo, il n'était pas d'accord...

J'ai l'impression que mon petit garçon, pour lequel je n'avais que des compliments sur son comportement, se transforme, se rebelle, sans que je ne puisse rien faire pour l'empêcher. Quand on essaie de lui parler, de comprendre, il considère qu'il est puni injustement par les professeurs !!

10 décembre 2010

Reunion Parents-Professeurs

Hier, c'était la réunion Parents-Professeurs. JP me rejoint au collège sans Antoine (pas très content d'ailleurs de ne pas pouvoir assister à ce qui va être dit).

Tout d'abord, rencontre avec la Professeure d'EPS, professeure principale, qui nous remet le bulletin de notes. Antoine a une moyenne générale de 15,6. Les appréciations sont moins méchantes que je m'y attendais au vu des dernières observations, punitions et heures de retenue (voir mon billet précédent à ce sujet). Elle attend un meilleur comportement de sa part au deuxième trimestre.

Il est  vrai que son comportement lui a valu de perdre les félicitations, il n'a donc que les encouragements et une mention honorable.

Nous rencontrons ensuite chacun des professeurs :

Mathématiques : Antoine et 3 ou 4 de ses camarades lui rendent la vie difficile pendant les cours. Il a noté toutefois une amélioration depuis une semaine (est-ce l'effet réunion parents-profs ou est-ce plus durable ?). On lui explique que nous avons eu une discussion avec Antoine à peu près à ce moment là où il nous a dit qu'ayant été puni injustement par ce professeur en début d'année, Antoine s'est dit que les prochaines fois, il serait puni pour quelque chose... Nous lui demandons également de séparer Antoine de Dorian et de Sami. Enfin, le professeur paraît prêt à repartir sur de bonnes bases, à suivre donc...

Français : Elle pense qu'Antoine ne se relit pas et qu'il n'approfondit pas toujours les leçons malgré ses capacités certaines. Elle note une amélioration de son comportement pendant le trimestre. J'ai adoré son côté posé et je suis sûre qu'elle sait comment gérer Antoine.

SVT : La professeure a découvert la face cachée d'Antoine au conseil de classe. N'a pas de problème particulier avec lui, juste qu'il doit mieux gérer sa prise de parole.

Anglais : La professeure constate les grandes facilités d'Antoine et apprécie ce qu'il ose à l'oral, mais pense qu'il doit aller plus loin et qu'il est capable d'avoir encore une meilleure moyenne. Il a actuellement 16,3.

Physique-chimie : Le professeur pense qu'Antoine manque de concentration et de régularité mais fournit un bon travail.

Technologie : Le professeur pense que son cours est intéressant (Antoine n'aime pas du tout !). Nous dit qu'il faut qu'Antoine poursuive comme au 1er trimestre.

Latin : Le professeur adore son groupe de latinistes, nous explique que les notions sont faciles pour l'instant et qu'Antoine doit continuer. Il a séparé Antoine de Dorian et de Sami et depuis tout ce passe très bien. Antoine a 19,3 dans sa matière.

Histoire-Géographie : Le professeur est très bavard et la queue devant sa salle est importante. JP me quitte pour rentrer à la maison. A mon  tour, il m'explique qu'il a rarement vu un collégien comme Antoine. Il le trouve très intéressant. Par contre, contrairement à l'ensemble des autres professeurs, il trouve que le comportement s'est dégradé (2 heures de retenue dernièrement) et que sa dernière intervention d'Antoine dans le débat en éducation civique l'a déçu. Il me rend d'ailleurs un 7,5 ! Alors qu'Antoine avait au premier trimestre la meilleure moyenne de sa classe en Histoire-géographie. Je lui explique que c'est la première note en dessous de la moyenne depuis le début de l'année, toute matière confondue. Il attend donc une petite reprise pour retrouver l'élève qu'il appréciait tant jusqu'alors.

Tout cela en 3 heures et demie ! Beaucoup d'attentes entre chaque professeur mais bon, je suis contente de les avoir tous vus (hormis arts plastiques et musique).

Antoine est rentré aujourd'hui en me disant qu'il avait été félicité par le professeur de mathématiques pour son bon comportement pendant le cours. Pourvu que cela dure !!!

10 décembre 2010

Mémoires d'une jeune fille rangée

Je viens d'achever la lecture des "Mémoires d'une jeune fille  rangée" de Simone de Beauvoir.

Autant j'ai eu du mal à poursuivre la lecture le long des 100 premières pages car je trouvais qu'il n'y avait pas d'action et beaucoup trop de longueurs, autant j'ai fini par ne plus lâcher le livre sur la fin !

De ce fait, je lui donne deux étoiles dans mon classement (qui en compte trois au maximum) et le met en 9ème position.

Il s'agit en fait de l'autobiographie de Simone de Beauvoir jusqu'à ses 20 ans et où elle relate sa rencontre avec Jean-Paul Sartre. Celui n'apparaît  toutefois qu'à la 359ème page (sur 473) et encore sporadiquement au début de la fin !

Elle décrit son éducation bourgeoise, son refus de la vie toute tracée que sa famille envisage pour elle (éducation catholique et mariage arrangé... ). Son engagement social et philosophique est complètement marqué par son désir d'émancipation. La philosophie lui permet de se libérer de la morale rétrograde que lui propose sa mère.

 

25 février 2011

Orgueil et préjugés

Je viens de terminer "Orgueil et préjugés" de Jane Austen en 5 jours. J'ai adoré.

On y découvre l'histoire d'Elizabeth BENNETT et de ses 4 soeurs. Elle est vive, directe et ironique et rencontre Mr DARCY, d'un premier abord hautain et orgueilleux et surtout d'un milieu social nettement supérieur.

J'ai bien aimé le style de l'écriture et même si l'on s'attend à l'issue de l'histoire, on a envie d'y découvrir les rebondissements et le parcours, page après page, des différents personnages.

Je mets donc 3 étoiles à cette oeuvre romanesque et la classe en 1ère position de mes lectures !!

 

 

27 mars 2011

Là-haut, tout est calme

« Là-haut, tout est calme » de Gerbrand Bakker décrit la vie quotidienne d’Helmer. Il s'occupe seul de la ferme familiale. C'est son frère jumeau, Henk, qui aurait dû reprendre l'affaire mais il est mort dans un accident. Henk était sur le point de se marier à Riet. Celle-ci reprend contact avec Helmer 25 ans après pour lui demander de l'aider.

Ce livre se lit facilement. On espère un moment que le héros va enfin trouver sa place ou tout au moins une raison à son existence et rien ne se passe vraiment, les autres personnages ne faisant que passer dans sa vie… et puis une fin sans réelle fin. Chacun doit probablement se faire son idée…

Je le classe en 30ème position et lui mets une étoile.

 

22 mai 2011

Autobiobibliographie

Pendant les vacances à la Réunion, j'ai terminé "Bouquiner" d'Anne François. Cette autobiobibliographie de cette éditrice met le doigt sur ses habitudes et petites manies de lectrice dans lesquelles on se retrouve (ou pas !). Elle donne également une liste non exhaustive de ses nombreuses lectures.

J'ai bien aimé le début car je me retrouvais un peu dans ses attitudes de lectrice puis de moins en moins au fil des pages... Par contre, j'espérais bien davantage de son autobiobibliographie. En effet, j'aurais bien apprécié plus de détails sur chacune de ses lectures et pas seulement le titre ou l'auteur. Si elle les cite, c'est qu'elle les a aimé mais on n'en sait pas beaucoup plus.

C'est pourquoi je ne mets qu'une seule étoile et classe ce livre en 42ème position.

11 février 2012

D'autres vies que la mienne

A quelques mois d'intervalle, Emmanuel Carrère a été témoin de deux événements qui l'ont marqué : la mort d'un enfant pour ses parents, celle d'une jeune femme pour ses enfants et son mari. Quelqu'un lui a alors passé une commande qu'il a acceptée : écrire leur histoire.

Le premier évènement se passe lors du Tsunami en Asie, le second en plus de l'aspect familial de la perte de l'être aimé, parle de l'amitié entre un homme et une femme, tous deux rescapés d'un cancer, tous deux boiteux et tous deux juges, qui s'occupaient d'affaires de surendettement au tribunal d'instance de Vienne. Il est question dans ce livre de vie et de mort, de maladie, d'extrême pauvreté, de justice et surtout d'amour...

J'ai beaucoup aimé ce livre, que Christelle m'a offert pour Noël, même si j'ai pleuré à plusieurs reprises. Il nous rappelle la fragilité de la vie et nous amène à relativiser sur les choses importantes et les autres... et puis surtout, qu'il faut dire aux êtres qu'on aime, qu'on les aime !

Je le classe en 17ème position et lui donne 2 étoiles.

21 mars 2012

Corps et âme

J'ai littéralement dévoré "Corps et âme" de Franck Conroy.

683 pages en 5 jours !

J'ai plongé dans l'histoire dès les premières pages et n'en suis ressortie qu'à la dernière.

A New York, dans les années quarante, Claude Rawlings, un enfant pauvre, sans autre protection qu'une mère excentrique, découvre sous une montagne de papier de la chambre, un petit piano désacordé. Il va bientôt déchiffrer les secret de son clavier et, grâce à un marchand d'instruments de musique, devenir musicien.

On suit le Héros dans ses aventures musicales de ses 6 à ses 25 ans. C'est bien écrit, parfois un peu technique pour les "non-musiciens" mais cela n'en retire rien à l'intérêt de l'histoire et la fin est un commencement.

Je classe ce livre en 4ème position (il a réussi à détrôné le choeur des femmes et l'élégance du hérisson !!!) et lui décerne 3 étoiles.

16 avril 2012

Le secret de Lady Audley

Arrivée sur recommandation dans un petit village de L’Essex, Miss Lucy Graham est engagée comme institutrice chez le médecin local. En peu de temps elle devient l’épouse du richissime châtelain de la région, Lord Audley.  D’apparence irréprochable, cette jeune et jolie femme suscite néanmoins la méfiance de sa belle-fille et aussi celle du neveu de son mari, Robert Audley, venu faire sa connaissance en compagnie de son ami George Talboys. Ce dernier, déprimé par le décès de sa femme survenu peu de temps avant son retour d’Australie où il était parti courir la fortune, disparaît dans de mystérieuses circonstances et Robert ne pourra s’empêcher d’observer d’étranges comportements et éléments autour de cette chère Lady Audley.

C’est typiquement le genre de roman que j’affectionne. En même temps, je m’en doutais un peu puisque ce roman était recommandé dans un précédent ouvrage que j’ai lu (le treizième conte) et qui vantait ce livre tout comme celui de Jane Eyre ou de la Dame en blanc.

J’aime le charme désuet et vieillot de ces histoires à « suspenses » écrites au XIXè siècle. On rentre dans l’histoire et on a envie de connaître la fin et les révélations qu’elle va nous apporter.

J’ai hésité entre 2 et 3 étoiles. Il est donc juste à la limite en 21ème position et reçoit 3 étoiles car les 200 dernières pages ont été lues d’une traite.

17 mai 2012

Les temps difficiles

Dans l'école de Mr Gradgrind à Coketown, les maîtres sont chargés d'enseigner aux enfants les faits et à éradiquer tout symptôme d'imagination : Sissy Jupe, qui vient d'un cirque, fait mauvaise impression. En retournant chez lui, Mr Gradgrind surprend ses propres enfants, Tom et Louisa, à épier le cirque itinérant, malgré leur éducation utilitariste et rationnelle. Persuadé que la non-rationnelle Sissy Jupe a une influence pernicieuse, M. Gradgring et son ami Mr Bounderby, souhaite prévenir son père que l'école ne peut plus l'accueillir. Le directeur de la troupe, Mr Sleary, les informe que le père de Sissy, incapable d'assurer ses numéros, est parti, abandonnant sa fille. Mr Gradgrind propose de la recueillir (et de lui enseigner les faits). Malgré sa bonne volonté, Sissy ne fait aucun progrès dans l'apprentissage.

Plus tard, Mr Gradgrind est élu au Parlement et Sissy reste chez lui pour s'occuper de sa femme. Tom est entré dans la banque de Bounderby et encourage sa sœur à l'épouser malgré les 30 années qui les séparent.

Ce livre m’a fait rappeler « ravage » de Barjavel pour son côté sombre. Charles Dickens y décrit les débuts de la révolution industrielle et Coketown, la ville du charbon, est d'autant plus l'image de l'enfer que la classe ouvrière n'y est pas encore organisée et qu'elle apparaît ainsi comme la victime toute désignée de politiciens sans scrupules et d'une bourgeoisie, persuadée de la divinité de ses droits.

J’ai détesté le style, les phrases trop longues et empesées de mots compliqués, la noirceur de l'ensemble. Malgré tout, j’ai eu envie d’aller jusqu’au bout pour connaître le destin des personnages.

Je le classe en 75ème position et ne lui donne pas d’étoile.

Juste pour terminer et pour vous donner une toute petite idée du style, un extrait (uniquement composé de 2 phrases !!) :

« Mme Sparsit, se reposant dans la villa Bourderby pour rendre du ton à ses nerfs, exerçait nuit et jour une surveillance si active, à l’ombre de ses sourcils coriolanesques, que ses yeux, semblables à deux phares allumés sur des récifs, auraient suffi pour avertir tout marin prudent de prendre garde d’aller donner contre un rocher aussi terrible que son nez romain et les sombres écueils des rides d’alentour, si la bonne dame n’eût rassuré son monde par ses manière calmes et doucereuses. Bien qu’il fût difficile de croire que ses disparitions nocturnes fussent autre chose qu’une simple affaire de forme, tant ces yeux classiques restaient sévèrement éveillés et tant il semblait impossible que ce nez inflexible pût céder à l’influence bienfaisante d’un paisible sommeil, cependant il y avait dans toute sa personne, dans sa façon de s’asseoir, de lisser ses mitaines (qui n’étaient pas bien moelleuses, fabriquées comme elles l’étaient d’un tissu aussi perméable à l’air que le treillage d’un garde-manger), il y avait dans sa manière de chevaucher à l’amble sur sa chaise, vers des pays inconnus, le pied dans son étrier de coton, une telle sérénité, que l’observateur le plus défiant ne pouvait s’empêcher de finir par la prendre pour une tourterelle, incorporée par quelque caprice de la nature dans le tabernacle terrestre d’un oiseau de proie. »

10 juin 2012

L'arbre aux haricots

Marietta, qui se fait désormais appeler Taylor, décide de partir dans sa vieille voiture pour éviter de pratiquer le sport national de son Kentucky natal : faire des bébés. Mais sur la route de l'Ouest, au milieu du désert, une femme lui confie une petite indienne. Taylor se retrouve donc à élever cette petite Cherokee qui a eut un très mauvais départ dans la vie mais qui, entourée par des amis et de sa mère adoptive, parviendra à refaire surface.

Barbara Kingsolver décrit merveilleusement bien les paysages sauvages de ces contrées des États-Unis, que ce soit l'aridité du désert de l'Arizona, le "vide" du Kentucky ou les montagnes de l'Oklahoma. On aime l'énergie et la tendresse de Taylor et l'apprentissage de la vie, douloureux parfois, devient alors une merveilleuse aventure pleine d'humour. Cependant, tout n'est pas rose non plus sous la plume de Barbara Kingsolver où l'auteure dénonce les injustices de notre monde avec beaucoup de sensibilité.

Je classe ce livre en 7ème position et lui décerne 3 étoiles. Il m’a donné envie de découvrir la suite « les cochons au paradis » que je vais acheter.

28 mars 2012

Le treizième conte

"Le treizième conte" de Diane SETTERFIELD, c’est l’histoire de Vida Winter, auteur de best-sellers vivant à l'écart du monde, qui s'est inventé plusieurs vies à chaque rencontre avec les journalistes, toutes sorties de son imagination. Aujourd'hui âgée et malade, elle souhaite enfin lever le voile sur l’histoire de sa famille. Elle adresse une lettre à la biographe Margaret Lea et l'invite à un voyage dans son passé, à la découverte de ses secrets. Margaret succombe à la séduction de Vida mais, en tant que biographe, doit traiter des faits, non de l'imaginaire et elle devra parfois mener l'enquête et provoquer la vérité. Cette confrontation avec les fantômes du passé de Vida Winter aidera Margaret à cerner sa propre vérité.

J'ai beaucoup aimé ce livre à rebondissements qui garde du suspens et des surprises jusqu'à la fin.

Je le classe 14 ème position et lui décerne  3 étoiles. Il aurait peut-être mérité une meilleure place mais je ne pouvais me décider à le placer avant "les yeux jaunes des crocodiles".

19 février 2012

Encore une danse

Je viens de lire "encore une danse" de Katherine Pancoll.

Ils forment une bande d'amis : Clara, Joséphine, Lucille, Agnès, Philippe et Rapha. Ils ont grandi ensemble dans le même immeuble à Montrouge, banlieue parisienne. Lorsqu'ils sont devenus adultes, leurs vies ont pris des tournants différents mais leur amitié a résisté au temps, à la réussite des uns, aux échecs des autres. Leurs espoirs, leurs illusions se sont réalisés ou envolés. Une nouvelle épreuve, plus sournoise, plus terrible, s'annonce. Face à elle, ils ne peuvent pas tricher. Les masques vont tomber. Le groupe menace de voler en éclats, de révéler des trahisons, grandes ou petites, et mille ressentiments longtemps cachés. Arriveront-ils à franchir cette étape inattendue qui les met chacun face à eux-mêmes, qui les oblige à faire le point sur ce qu'ils sont devenus sans complaisance ni lâcheté ?

J'aime toujours autant l'écriture de Katherine Pancol (comme dans "les yeux jaunes des crocodiles" et sa trilogie) car on rentre rapidement dans l'histoire et les personnages sont attachants (parfois un peu "Cosette"). Par contre, pour le titre, cela aurait pu être "tout le monde couche avec tout le monde" (mais sûrement trop criant) et les liens d'amitié sont parfois ténus !!!

Je classe ce livre en 28ème position et lui donne deux étoiles malgré tout.

14 décembre 2011

La fille du tailleur

« La fille du tailleur » de Janice GRAHAM raconte l’histoire de Veda Grenfell, atteinte de surdité suite à une maladie à l’âge de 16 ans. Issue d'une famille de célèbres tailleurs londoniens, elle rêve de succéder à son père, mais dans l'Angleterre victorienne, une jeune fille de la bourgeoisie, infirme de surcroît, ne peut envisager de devenir couturière. Pourtant, l'indomptable Veda n'est pas de celle qui s'en laisse conter... Et lorsqu'elle tombe sous le charme d'un irrésistible gentleman de la haute société, c'est avec la même énergie qu'elle combat les barrières sociales et les conventions de la société de son temps. A ses risques et périls...

Comme les enfants, j’adore que l’on me raconte des histoires et c’est exactement ce que j’ai ressenti en lisant ce roman. J’ai suivi l’héroïne dans ses aventures, ses joies et ses désillusions, ses rencontres et sa passion de la mode masculine. Elle va tout tenter contre l’adversité et balayer les préjugés de son époque pour décider de sa vie en dépit des trahisons (y compris de ses proches) dont elle va être victime.

J’avais envie de connaître la fin et en même temps je n’avais pas envie que cela s’arrête. Comme vous pouvez le constater j’ai adoré ce livre. Je le classe en 6ème position et lui décerne 3 étoiles !!!

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Le petit monde de So et de Fi
  • Jeune quinca, Mariée, Maman d'un sportif de haut niveau en judo... Vous me retrouverez ici telle que je vis, avec mes bonheurs et mes indignations, telle que je suis, avec mes qualités mais aussi et surtout avec mes défauts !!
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