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Le petit monde de So et de Fi
20 mai 2013

Les encombrants

Quatrième de couverture :

Il y a cette mamie qui se réjouit de la venue de ses enfants et petits-enfants et leur prépare un bon repas. Cette brave dame qui travaille en maison de retraite et donne de temps en temps des claques aux plus récalcitrants, aux plus capricieuses. Ce vieux monsieur qui se perd parfois en se promenant, et qu’on retrouve plongé dans la contemplation d’un rosier. Cette centenaire dont l’anniversaire est célébré en grande pompe entre un député pressé et une équipe télé avide…

Ils vivent seuls ou en maison de retraite ; ils discutent avec leur animal de compagnie ou au téléphone – la plupart n’ont plus grand monde à qui parler. Ils ont en commun leur grand âge, une santé chancelante, et un terrible sentiment d’inutilité. Marie-Sabine Roger les évoque avec tendresse ; sans épargner les plus acrimonieux mais surtout ceux qui sont autour : les égoïstes, les profiteurs et les indifférents. Pleines d’humanité et de fraîcheur, de férocité aussi, ces nouvelles rappellent que les vieilles personnes sont avec tout des personnes, tout simplement.

Tout est dit dans cette quatrième de couverture.

Les encombrants, cela m’évoque plutôt le ramassage des gros appareils électriques ou des meubles dont on ne veut plus. Là, il s’agit des personnes âgées ( !!).

Je classe ce livre de nouvelles en 109ème position. Ce n’est peut-être pas cher payé mais toutes les nouvelles ne m’ont pas interpellée de la même manière, et c’est sûrement le but de Marie-Sabine Roger…

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16 mai 2013

Persuasion

Retrouvailles d'Anne Elliot avec Frederick Wentworth, dont elle a repoussé la demande en mariage huit ans auparavant, persuadée par son amie Lady Russell des risques de cette union avec un jeune officier de marine en début de carrière, pauvre et à l'avenir incertain. Mais alors que la guerre avec la France s'achève, le capitaine Wentworth revient, fortune faite, avec le désir de se marier pour fonder un foyer. Il a conservé du refus d'Anne Elliot la conviction que la jeune fille manquait de caractère et se laissait trop aisément persuader.

J’aime toujours autant le style de Jane Austen. On retrouve le contexte du XIXème où les rapports homme/femme étaient plus codifiés et les liens entre les différents niveaux de classes sociales si importants. Concernant le récit proprement dit, pas beaucoup de suspens et pas beaucoup d’histoires dans l’histoire contrairement à d’autres de ses romans. Je l’ai lu avec plaisir mais ne l’ai pas « dévoré ».

Je le classe en 86ème position et lui donne une étoile.

11 mai 2013

Sabotage amoureux

'Aucun journal, aucune agence de presse, aucune historiographie n'a jamais mentionné la guerre mondiale du ghetto de San Li Tun, qui dura de 1972 à 1975. C'est à la faveur de cette barbarie quej'ai compris une vérité immense : grâce à l'ennemi, ce sinistre accident qu'est la vie devient une épopée. La mienne serait grandiose : les généraux de l'armée des Alliés m'avaient nommée éclaireur. Sans l'arrivée d'Elena, je serais restée invulnérable jusqu'au bout. Je l'ai aimée dès la première seconde. Elle fut ma belle Hélène, ma guerre de Troie, mon sabotage amoureux.J'ai tout vécu pendant ces trois années : l'héroïsme, la gloire, la traîtrise, l'amour, l'indifférence, la souffrance, l'humiliation. C'était en Chine,j'avais 7 ans.'

Je classe ce livre d'Amélie Nothomb en 117eme position et ne lui donne pas d'étoile. Je me suis profondément ennuyée. On s'éloigne parfois complètement de l'histoire qui elle-même n'est pas passionnante !

8 mai 2013

Poussière d'homme

Un homme aime un autre homme. L’un des deux tombe gravement malade et décède. Le « survivant » raconte leur rencontre, leur amour et leurs joies partagées. Il raconte aussi la douleur de la perte de l’être aimé, l’immense vide et la difficile poursuite de la vie sans l’autre.

Extrait de Poussière d'homme de David Lelait :

Pris d’angoisse, le cœur enlacé au souvenir de mon amoureux, mais les bras si vides de lui, j’ai le corps ankylosé, l’âme en pointillés. Egaré dans cette nuit profonde et silencieuse, il m’apparaît que le jour ne se lèvera plus, que rien ne saura me tirer de mon lit. Ma tête lourde s’est incrustée dans les oreillers, je suis enserré dans un étau de métal le plus froid. J’agite nerveusement le drap mais c’est la grande voile que je hisse. Je veux fuir cette camisole, prendre la voie du renoncement. Mourir.

Bien sûr, c’est très triste mais à la fois très poétique. Le narrateur se remémore tous les instants heureux et le gouffre duquel il faut sortir n’en est que plus profond. Il m’a rappelé « j’ai réussi à rester en vie » de Joyce Carol Oates où elle parle de perte de son mari.

Je classe ce livre en 79ème position et lui donne une étoile.

5 mai 2013

Dieu est un pote à moi

Le mot de l’éditeur :

Il a trente ans, il est plutôt sympa et son meilleur ami c’est Dieu. Très utile, surtout quand on rencontre la femme de sa vie, qu’elle est étudiante à la Sorbonne alors qu’on est… vendeur dans un sex-shop. « En l’an zéro de cette histoire, je rencontre les deux personnes qui vont bouleverser ma vie : Dieu et Alice. Dieu, c’est… Dieu : fascinant, omniscient, préoccupé par les hommes, attentif mais doté d’un sens du comique parfois surprenant ! Alice, c’est une étudiante en psycho, qui me fait chavirer dès qu’elle lève les yeux sur moi. L’amour avec Alice, c’est tellement rare, tellement fort qu’on l’apprécie à chaque instant et qu’on ne se remet jamais. Et Dieu dans tout ça ? On parle, on rigole, on raisonne, on se dispute, mais il est là, toujours, même dans les moments les plus noirs. Dieu est un ami tellement formidable que j’en oublierais presque qui Il est. Et pourtant, il faudra bien qu’Il réponde à cette question : pourquoi moi ? Pourquoi m’avoir choisi entre tous les hommes comme meilleur ami ?

Bon, alors, que dire ?

C’est une nouvelle version ce que pourrait être Dieu (pour ceux qui pensent qu'il existe). L’auteur, Cyril Massarotto, imagine un Dieu qui peut venir converser avec vous et vous donner certaines explications sur l’humanité et sur ce qu’il est lui dans tout cela. Quant à la question finale, c’est plutôt bien trouvé (je ne peux pas vous le dire sous peine de vous révéler la fin de l’histoire…).

Je classe ce livre en 81ème position et lui donne une étoile.

Ce n’est pas extraordinaire comme classement mais on ne peut pas dire que j’ai beaucoup ri (contrairement à ce qui est dit dans la critique sur la 4ème de couverture – en même temps, ils ne vont pas mettre une mauvaise appréciation sur le bouquin, ce serait bête !).

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1 mai 2013

La tête en friche

Germain Chazes, 45 ans, 110 kilos de muscles, tête en friche et narrateur de ce roman, se méfie des mots et de ceux qui parlent 'tout en guirlande et poils de cul'. Il vit dans une caravane au fond du jardin de sa mère et passe son temps entre le bistrot et le jardin public. Lui-même reconnaît qu'il est assez intelligent pour voir à quel point il est bête. Sur un banc du jardin public, il rencontre Margueritte, une toute petite vieille dame de 86 ans. Elle s'échappe souvent de sa maison de retraite pour observer les pigeons. Cette vieille dame réservée et cultivée l'émeut et le fait rire, ne fait pas la fière et l'appelle Monsieur. Il suffit de quelques jours pour qu'ils deviennent complices, un mot qui n'appartenait pas jusqu'alors au vocabulaire de Germain. Auprès de Marguerite, Germain va découvrir un nouveau monde, celui des mots et des livres. Marguerite aime faire la lecture à voix haute, et voilà Germain, le presque illettré, embarqué au côté d'elle dans 'La Peste' de Camus. De lectures en lectures, c'est le pouvoir des livres qu'il explore, qui ouvrent en lui un monde nouveau. Et sa vie en est bouleversée. Avec Annette, sa copine, maintenant 'il ne baise plus', 'il fait l'amour.' Et à fréquenter les bibliothèques, même ses conversations de comptoir prennent un tour inattendu et souvent hilarant...

La "tête en friche" de Marie-Sabine Roger est un récit formidable et une très belle histoire d’amitié. Ce livre m’a émue, -pas autant que « la petite fille de Monsieur Linh » que je classe juste devant celui-ci- mais pas mal quand même. C’est une réflexion sur la vie en général, sur les chances qu’on a au départ -ou pas- et la façon dont on peut évoluer si on le veut et aussi et surtout si l'on fait les bonnes rencontres.

Je place ce livre en 20ème position et vous l’aurez sûrement compris, lui donne 3 étoiles.

Un livre à lire et à conseiller !!

Il me donne envie d'aller voir le film qui a été tiré de ce livre avec Gérard Depardieu et Gisèle Casadesus. J'hésite toutefois car parfois on est déçu car il manque souvent plein de choses dans les films issus de livres (par manque de temps à moins de faire des films de 3 heures) ou alors certaines libertés sont prises avec l'histoire. A suivre...

28 avril 2013

Une odeur de gingembre

Journal intime entrecoupé des lettres qu'elle adresse à sa mère restée au pays ou sa meilleure amie, de Mary McKenzie. Une jeune Ecossaise de classe moyenne qui s'embarque en 1903 pour Pékin, où elle va se marier avec Richard Collinsgsworth. Ce mariage, en dépit de la naissance de Jane, ne sera pas très heureux. Pleine d'empathie pour les Chinois, s'ennuyant dans son petit milieu d'expatriés, elle va se donner à un samouraï japonais, dont elle aura un fils. Scandale : son mari la chasse et lui prend sa fille, expédiée en Angleterre et qu'elle ne reverra jamais.

Après un tour en Australie, puis un tour en Afrique, j’ai voyagé en Chine et au Japon grâce à cette dernière lecture.

J’ai apprécié suivre les aventures de l’héroïne et sa découverte de la culture orientale qu’elle apprend à aimer et dont elle nous explique au fur et à mesure le fonctionnement. Elle n’a pas vraiment de chance vis-à-vis de ses deux enfants mais elle surmonte les évènements et se forge contre toute attente une situation au Japon.

Je classe ce livre en 37ème position et lui donne deux étoiles.

21 avril 2013

La reine des pluies

Pâques 1974. Kate Carrington, alors âgée de douze ans, se retrouve orpheline en Afrique, continent méconnu et envoûtant. Ses parents, Sarah et Michael, deux missionnaires australiens, ont été assassinés dans la brousse près de la frontière rwandaise. Puis vient le retour vers cette Australie qu'elle ne connaît pas encore, la vie dans les pensionnats de la mission, ses études d'infirmière. Surtout s'endurcir, devenir imperméable aux autres pour ne plus souffrir. Mais voilà qu'emménage une mystérieuse voisine, femme âgée qui passe son temps autour d'un feu de camp dans son jardin, en compagnie d'une chèvre. Peu à peu les deux femmes se lient d'amitié et la vieille dame étrange et solitaire fait de surprenantes révélations à Kate sur son passé et la flamboyante reine des pluies.

C’est une histoire riche en évènements et en rebondissements. On sent l’amour de l’auteure Katherine Scholes pour l’Afrique où elle a vécu une partie de son enfance et on y découvre la vie des différentes tribus, leur façon de voir la vie dans des conditions difficiles et leur regard sur les missionnaires blancs. On comprend ce que les missionnaires veulent apporter (hygiène, bonnes habitudes pour préparer les aliments, séparation des lieux de vie des hommes et des bêtes, solutions pour rendre leurs enfants plus forts après la naissance, mais aussi leur religion, le rejet absolu des techniques des guérisseurs africains qui pourtant font leur preuve).

Je classe ce livre en 36ème position et lui donne 2 étoiles.

11 avril 2013

La dernière valse de Mathilda

1923. À Churinga, dans la chaleur étouffante du bush australien, Mathilda, treize ans, enterre sa mère. Elle sait que désormais, face à son père, un homme cruel et égoïste, elle ne pourra compter que sur elle-même pour conserver ses terres. Cinquante ans plus tard, Jenny pleure la disparition tragique de son petit garçon et de son époux. Seul legs de ce dernier : le domaine de Churinga. Sur place, Jenny trouve le journal intime de Mathilda, dont elle entreprend la lecture. Bien vite, elle découvre des similitudes entre leurs destinées et l’angoisse l’assaille : a-t-elle bien fait de venir s’installer ici ? Les toutes dernières pages du journal lui révèleront la terrible vérité de Churinga et le secret de sa naissance.

J’ai adoré ce livre de Tamara McKinley. C’est une véritable saga qui nous plonge dans le cœur de l’Australie dans l’univers difficile et impitoyable des éleveurs de moutons où la sècheresse sévit régulièrement. L’héroïne, Mathilda, malgré son jeune âge, va devoir s'imposer dans un milieu d'hommes, affronter les éléments naturels qui menacent l'équilibre du domaine et se protéger de la convoitise de ses voisins.

Il y a des passages difficiles et la fin de l’histoire révèle des surprises (parfois un peu tirées par les cheveux, à savoir qu’il y a une chance sur des milliers pour que cela puisse arriver...).

On passe régulièrement de l’époque de Mathilda à celle de Jenny. J’ai préféré les passages consacré à Mathilda car parfois on frôle « l’eau de rose » avec Jenny. Cela reste une belle saga que j’ai dévorée jusqu’au bout. C’est pour cela que je classe ce livre en 18ème position et lui donne 3 étoiles.

4 avril 2013

L'hygiène de l'assassin

Prétextat Tach, prix Nobel de littérature, n'a plus que deux mois à vivre. Des journalistes du monde entier sollicitent des interviews de l'écrivain que sa misanthropie tient reclus depuis des années. Quatre seulement vont le rencontrer, dont il se jouera selon une dialectique où la mauvaise foi et la logique se télescopent. La cinquième lui tiendra tête, il se prendra au jeu. Si ce roman est presque entièrement dialogué, c'est qu'aucune forme ne s'apparente autant à la torture. Les échanges, de simples interviews, virent peu à peu à l'interrogatoire, à un duel sans merci où se révèle alors un homme différent, en proie aux secrets les plus sombres.

C’est le premier livre d’Amélie Nothomb que je lis et c’est son premier livre à elle. Je voulais commencer par le début, si suite il doit y avoir.

Je classe ce livre en 76ème position et lui donne une étoile. J’ai bien aimé les dialogues décapants et les joutes verbales. J’ai moins aimé la toute fin du livre parce qu’elle laisse la porte ouverte à trop de possibilités.

Sinon, deux mots dans ce livre à se remémorer :

- verbe défectif : Un verbe est dit défectif lorsque sa conjugaison est incomplète : un certain nombre de temps, de modes ou de personnes sont inusités

- sophisme : Un sophisme, ou argumentation à la logique fallacieuse, est un raisonnement qui cherche à apparaître comme rigoureux mais qui en réalité n'est pas valide au sens de la logique.

 

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Le petit monde de So et de Fi
  • Jeune quinca, Mariée, Maman d'un sportif de haut niveau en judo... Vous me retrouverez ici telle que je vis, avec mes bonheurs et mes indignations, telle que je suis, avec mes qualités mais aussi et surtout avec mes défauts !!
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