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Le petit monde de So et de Fi
24 novembre 2015

L'étranger

Présentation de l’éditeur

Condamné à mort, Meursault. Sur une plage algérienne, il a tué un Arabe. À cause du soleil, dira-t-il, parce qu'il faisait chaud. On n'en tirera rien d'autre. Rien ne le fera plus réagir : ni l'annonce de sa condamnation, ni la mort de sa mère, ni les paroles du prêtre avant la fin. Comme si, sur cette plage, il avait soudain eu la révélation de l'universelle équivalence du tout et du rien. La conscience de n'être sur la terre qu'en sursis, d'une mort qui, quoi qu'il arrive, arrivera, sans espoir de salut. Et comment être autre chose qu'indifférent à tout après ça ?

Meursault est le type même de l’anti-héros. Rien ne le touche a priori, il n’a pas d’avis, pas d’ambition, pas de sentiment. On pourrait s’ennuyer mais c’est là que le style de Camus agit avec des phrases courtes et percutantes, une retranscription précise des pensées du héros. Les interprétations de cet ouvrage doivent être nombreuses. Pour ma part, j’imagine que Camus  critique la société qui se permet de juger sans vraiment savoir ou comprendre (ou vouloir comprendre). Quant à l’étranger, il l’est avant tout vis-à-vis des autres et envers lui-même mais se rend compte au final qu'il était heureux.

Je classe ce livre en 224ème position et lui donne une étoile.

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23 novembre 2015

Après le vent, le bonheur

Présentation de l’éditeur

Dans la campagne bretonne, un homme s’interpose dans une bagarre. Dans un ministère parisien, une jeune femme surprend une conversation intrigante.  Lui, Romain, a créé en Bretagne une entreprise de développement de sites internet et consacre beaucoup de temps à ses passions. Elle, Elsa, mène une brillante carrière de haut fonctionnaire. Sa vie parisienne trépidante lui permet d’occulter ses souffrances et ses doutes… Ils se sont connus au lycée et se sont perdus de vue depuis dix ans. Une fête organisée par leur ancien établissement scolaire les remet en présence. Un accident va bousculer leurs existences et les plonger au sein d’un trafic au prétexte écologique, dont les ramifications cachent des surprises et des dangers. Romain découvre que certains conflits liés à l'implantation d'un parc éolien ont leurs racines dans la Deuxième Guerre Mondiale. Que s'est-il passé pendant cette période troublée qui puisse justifier des haines aussi tenaces? Qui peut en vouloir à Elsa au point d'essayer de l'éliminer? Cette intrigue mêlant malversations nationales et luttes villageoises nous entraîne, par l’intermédiaire d’Elsa et de Romain, face aux choix professionnels, amoureux, familiaux et géographiques auxquels la jeune génération est confrontée. Leurs questionnements sont ceux auxquels nous devons tous faire face.

Je recherchais un roman léger et fluide après la peau de chagrin d’Honoré de Balzac. Je l’ai trouvé avec ce livre de Gabrielle Desabers. Les avis sur amazon étaient unanimes ( !). Il est facile à lire. Bon, il y a des fautes d’orthographe qui m’ont un peu gênée mais j’ai passé un gentil moment de lecture. Je dis « gentil » car j’ai trouvé que certains passages étaient naïfs notamment au niveau de l’enquête de police et de plusieurs dialogues un peu « nian-nian ». J’ai trouvé aussi que l’on retrouvait certainement les pensées et avis de l’auteur sur plusieurs sujets comme la religion (ici la foi catholique), la vie parisienne (pleine de bruits et de pollution), l’écologie (contre l’usage des éoliennes). On partage (ou pas !).

Je classe ce livre en 231ème position et lui donne une étoile.

 

18 novembre 2015

La peau de chagrin

Présentation de l'éditeur

Si tu me possèdes, tu posséderas tout. Mais ta vie m'appartiendra. Dieu l'a voulu ainsi. Désire, et tes désirs seront accomplis. Mais règle tes souhaits sur ta vie. Elle est là. A chaque vouloir je décroîtrai comme tes jours. Me veux-tu ? A cette invitation séduisante et provocante, Raphaël répond par l'affirmative. Jeune homme malchanceux en proie au désespoir, il rencontre un mystérieux antiquaire qui lui fournit une peau de chagrin, support de cette formule qui résonne comme une incantation. Mais les pouvoirs de cet objet magique, symbole de sa propre vie, ne lui accorderont qu'un bref sursis. Cependant, si la fatalité règne en maître absolu sur le destin de Raphaël, les égarements de la nature humaine ne sont pas totalement étrangers à sa perte, puisque c'est par l'usage inconsidéré qu'il fait de ce talisman qu'il précipite sa déchéance. De même, si sa rencontre avec l'antiquaire est fortuite, elle aboutit néanmoins à un geste inaugural délibéré.

Raphaël de Valentin, sur le point de se suicider, achète une peau de chagrin (peau d’âne sauvage) chez un marchand d’antiquités, aux pouvoirs magiques : cette peau réalisera tous ses vœux mais en contrepartie, elle rétrécira la durée de sa vie. Ce livre d’Honoré de Balzac comporte 3 parties : « Le talisman » où Raphaël est au bord du suicide, l'acquisition de la peau de chagrin et son premier souhait ; « La femme sans cœur » où Raphaël nous raconte sa vie dans un long monologue (70 pages sans interligne, sans dialogue, sans respiration !!), sa chambre minable louée à la pauvre Mme Gaudin et sa fille Pauline où il écrit son œuvre, sa rencontre avec Foedora, une courtisane, les dettes et la misère, son souhait exaucé et la peau qui rétrécit ; «L'agonie » Raphaël et Pauline (devenue riche à son tour) se retrouvent et s'avouent leur amour, le temps du bonheur total, mais la peau qui s'amenuise jusqu'à l'issue fatale.

Je n’ai pas réellement compris ce que Balzac a voulu transmettre ici, l'excès de la passion chez l'homme ou la puissance du désir ? « Vouloir nous brûle et pouvoir nous détruit ». Je me rappelais les longues descriptions dans les livres de Balzac et je n’en avais pas forcément gardé un bon souvenir. Je me suis dit que peut-être avec davantage de maturité, j’apprécierai sa lecture et bien, non, décidément non, j’ai trouvé cela franchement trop ennuyeux, comme quelqu’un qui s’écoute parler sans fin et qui part dans ses propres délire

Je classe ce livre en 320ème position et lui donne deux moins (!) et tout de même 9 jours pour en venir à bout...

 

10 novembre 2015

Madame Bovary

Emma Rouault, fille d'un riche fermier, rêve d'une vie mondaine comme les princesses des romans qu’elle lit. Elle devient l'épouse de Charles Bovary, simple médecin de campagne. Emma est déçue de cette vie monotone. Lorsqu’Emma attend un enfant, son mari décide de déménager. Emma est déçue par la naissance de la petite Berthe, puisqu’elle aurait préféré un garçon. Elle s'enlise dans l'ennui et perd tout espoir d'une vie meilleure. Elle n'éprouve plus aucun amour pour Charles, qui pourtant est très amoureux d’elle. Elle ne parvient pas non plus à apprécier sa fille qu'elle confie à une nourrice. Elle laisse libre cours à ses dépenses luxueuses chez son marchand d'étoffes, M. Lheureux. Elle trompe son mari avec Rodolphe, puis Léon. Ses amants finissent par la quitter. Emma a accumulé une dette envers M. Lheureux, qui exige d'être remboursé. Les amants d'Emma ont refusé de lui prêter de l'argent. Emma se suicide par désespoir. Charles meurt de chagrin après avoir découvert les infidélités de sa femme. À la mort de ses parents, Berthe sera confiée à une tante, pauvre, qui l’enverra travailler dans une filature de coton pour subsister financièrement.

Je n’avais encore jamais lu « Madame Bovary » de Gustave Flaubert. Le style est étonnement moderne. Il y a de longues descriptions, comme dans un souci du détail, mais elles restent agréables à lire car assez poétiques. La personnalité de Madame Bovary est particulièrement bien décrite. On pourrait la trouver agaçante mais elle reste attachante malgré sa mauvaise foi et ses mensonges. L’auteur décrit particulièrement bien l’ennui qu’elle ressent de manière récurrente dans son mariage, dans sa maternité et même dans ses infidélités. Monsieur Bovary lui ne voit ni ne comprend rien.

Je classe ce livre en 192ème position et lui donne une étoile.

4 novembre 2015

Trois reines pour une couronne

Présentation de l’éditeur

Au début du siècle dernier, ruiné par l'incendie de sa petite brasserie familiale, Baptiste Thouvenelle se met au service d'Antoine Trampitsch, brasseur venu de Slovénie. Un génie dont la réputation ne cesse de s'étendre et les établissements de s'agrandir. Cet homme a décidé que sa bière était la " Reine des bières " et l'a baptisée du nom de son village des bords de la Meurthe : Champigneulles. Maître-tonnelier sans rival, lui-même possédé par la passion de l'orge, du houblon et du malt, Baptiste sait qu'il peut un jour égaler son patron. Par bonheur, sa fille Adèle semble avoir hérité de ses dons et de son énergie. Une dynastie est née. Durant quatre générations de luttes, de succès, d'accidents et d'amour, les Thouvenelle vont illustrer la plus passionnante des sagas industrielles.

Le livre d’Elise Fischer est d’une saga familiale, où sont principalement mises en avant, 4 générations de femmes : Lise, Adèle, Charlotte et Louise dont les 3 dernières vivront des amours compliquées avec 3 générations d’hommes d’une autre famille : Charles, Julien et Philippe. Le tout est livré sur fond historique des deux guerres mondiales, de fabrication de la bière et du terroir lorrain. Je garde de ce livre un sentiment mitigé tant sur la crédibilité de certaines « circonstances » ou « coïncidences » de l’histoire que sur le nombre incalculable de personnages.

Je classe ce livre en 238ème position et lui ne donne pas d’étoile.

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27 octobre 2015

La rosée blanche

Présentation de l’éditeur

Rude paysan attaché à sa terre et à ses traditions, le père Goursat s'inquiète pour sa succession à la tête du domaine familial. Deux de ses fils sont morts dans les tranchées. L'épouse du dernier, Léon, ne veut pas rester à la campagne. Le père Goursat désespère de voir l'œuvre de sa vie, de celle de plusieurs générations, s'éteindre ainsi. De son côté, Marcellin Bascompt, riche propriétaire, profite de la vie et de ses plaisirs dans la frivolité et l'insouciance, sans entendre les bruits de bottes qui résonnent aux portes du pays

Il est question dans ce roman de terroir de Jean-Paul Malaval d’amours contrariés, de tragédies familiales, de jalousies, de terres rudes de Corrèze, de vie paysanne, le tout sur fond historique d’après première guerre mondiale. La dureté de la vie paysanne y est parfaitement décrite ainsi que l’opposition entre les nantis et les ouvriers. Il est question aussi des syndicats qui luttent pour obtenir la journée des huit heures et des paysans pour la juste rémunération du fruit de leur travail.

Je classe ce livre en 200ème position et lui donne une étoile.

18 octobre 2015

La dernière vague

Quatrième de couverture

L'océan Atlantique est capable du meilleur comme du pire. L'inspecteur Monestier aussi. Nommé à Biarritz sans l'avoir vraiment souhaité, Monestier ne tarde pas à découvrir les charmes du bord de mer... Le lendemain d'une tempête, on retrouve le corps d'un noyé échoué sur une plage. Ce qui pourrait n'être qu'un banal accident est le point de départ d'une enquête assez peu conforme à la déontologie policière. Un vieux démineur géorgien, deux surfeurs fantasques et pittoresques, une photographe au sourire lumineux, un sous-brigadier basque plein de bon sens, quelques baïnes : tels sont les protagonistes de cette étrange affaire... Sans oublier les vagues, omniprésentes sur ce littoral grandiose, qui finiront par envoûter Vincent Monestier.

Les plus : une histoire qui se lit facilement, un personnage principal atypique, des chapitres courts.

Les moins : un ou deux nouveaux personnages par chapitre dont on n’entend parfois plus parler, quelques longueurs, quelques bizarreries.

Je classe ce livre de Denis Humbert en 206ème position et lui donne une étoile.

16 octobre 2015

Le sourire aux lèvres

Présentation de l’éditeur

Le 17 août 2040, le narrateur fête ses cent dix-sept ans. Il est donc, au jour près, de l'âge de Robert Sabatier lui-même (et du reste il parle à la première personne).De quoi parle-t-il ? De tout. Du passé, du présent. D'un monde devenu écologiste, végétarien, non fumeur, où le gouvernement du « Tandem » continue de se heurter aux « Rebelles ». Il sera d'ailleurs entraîné dans une mystérieuse aventure, au cours de laquelle il rencontrera Alcida Maria, mi-femme mi-déité, que chacun vénère.Pour le reste, il vit plutôt heureux, entouré de la belle Alexandra, sa maîtresse (car les progrès de la science l'ont conservé jeune et séduisant), de son vieil ami Euler, de Madame Versailles. Tout un petit monde au sein duquel il laisse passer le temps, non sans quelque nostalgie, mais, dans l'ensemble, avec le sourire.On n'est pas sérieux quand on a cent dix-sept ans. L'auteur de David et Olivier s'est à l'évidence amusé en rédigeant cette chronique du futur. Son plaisir est communicatif.

Que dire ? Je n’ai pas compris grand-chose. Je suis restée complètement hermétique. Je me suis ennuyée. Je ne suis décidément pas faite pour les romans futuristes ou de science fiction. J’ai eu le sentiment que l’auteur s’écoute lui-même et s’auto-apprécie quand il part dans ses délires sans queue ni tête. J’aurais dû me méfier car Robert Sabatier faisait partie de l’académie Goncourt et les lectures de prix Goncourt ne m’ont jamais inspirées… Le sourire aux lèvres, je l'ai perdu dès les 10 premières pages et il en comporte tout de même 345...

Je classe ce livre en 317ème position et lui donne deux « moins » !

13 octobre 2015

L'art d'écouter les battements du coeur

Orphelin originaire de Birmanie, Tin Win est un garçon hors du commun : il est capable de déchiffrer l'âme des gens en écoutant leurs battements de cœur. Grâce à ce don, il va connaître un amour immense, contrarié par bien des obstacles. C'est cette histoire fabuleuse que va découvrir, des années plus tard, sa fille Julia, jeune avocate à New York. Déterminée à percer le mystère qui entoure le passé de son père, Julia retourne en Birmanie dans le village où il a grandi et pénètre dans un univers dont elle ne soupçonnait pas la richesse. Une histoire d'amour exceptionnelle, empreinte de spiritualité orientale et digne d'un conte de fées. 

C’est un joli conte philosophique que nous livre ici Jan-Philipp Sendker. Il s’agit de la rencontre puis de l’amour indestructible entre un  aveugle et une jeune fille qui ne peut marcher. Leur amour persistera malgré une très, très longue séparation. Le décor se situe en Birmanie où Tin Win bénéficie des enseignements d’un vieux moine, aveugle comme lui, et où les destins des hommes se mêlent à toutes sortes de superstitions et en leur foi des astres. Ce livre met en avant l’importance de ressentir les choses plutôt que de les voir et les sens que développent Tin-Win lui permettent d’en savoir bien davantage sur les personnes qu’il rencontre.

En aparté, j’ai laissé de côté un autre livre avec lequel je m’ennuie particulièrement pour lire celui-ci qu’un collègue m’a prêté. Je vais retourner à ma lecture parce que je termine toujours un livre que j’ai commencé…

Je classe ce livre en 157ème position et lui donne une étole.

5 octobre 2015

La maîtresse d'école

Céline est née en 1918 dans un village de pêcheurs. Depuis qu'elle est enfant, ses parents lui répètent qu'elle épousera un marin. Elle accepte d'autant plus volontiers qu'elle est amoureuse de Pierrot, son matelot. Cela dit, la vie qui va avec ne l'attire pas du tout : l'attente, la peur, le travail harassant chez les mareyeurs... Ce qu'elle veut c'est être institutrice ! Ce rêve, elle le réalisera et croira défaillir de bonheur lorsqu'elle entrera pour la première fois dans sa classe ; défaillir de douleur aussi, lorsque Pierrot lui dira qu'il ne veut pas épouser une institutrice... C'est cette histoire que nous raconte Marie-Paul Armand. Puis celle d'Irène, la fille de Céline.

J’ai préféré la première partie (de 1918 à 1938) qui concerne Céline à la seconde (1947 à 1967) qui concerne sa fille Irène. En effet, dans cette première partie, l’auteure décrit fort bien le contexte social où la volonté de Céline de devenir institutrice est très mal perçue dans ce milieu de marins. Dans la seconde partie, il y a des situations (voir des incohérences selon moi) qui m’ont fait un peu décrocher.

Je classe ce livre en 81ème position et lui donne deux étoiles.

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Le petit monde de So et de Fi
  • Jeune quinca, Mariée, Maman d'un sportif de haut niveau en judo... Vous me retrouverez ici telle que je vis, avec mes bonheurs et mes indignations, telle que je suis, avec mes qualités mais aussi et surtout avec mes défauts !!
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