Quatrième de couverture :
Issu d'une lignée de métayers des Deux-Sèvres, le jeune Jules est décidé à rompre avec la tradition familiale. Il affronte son père, Joseph, en lui apprenant qu'il veut devenir boulanger et monter son commerce avec la belle Louise qu'il fréquente depuis peu. Hélas, tiré au sort, il est bientôt appelé sous les drapeaux et, à la fin de ses classes, embarque pour les colonies avec son régiment... Happé par le tourbillon de l'Histoire, Jules pourra-t-il réaliser ses ambitieux projets d'avenir ? Après le déjeuner, en tête à tête avec sa tante, Jules prit le temps de visiter le fournil. L'odeur du fournil ! Une senteur aigre-douce mêlée à des effluves de pain à demi refroidi avec un rien de poussière de farine en l'air... L'odeur du fournil, Jules ne l'oublierait pas de sitôt. Le mur du fond était occupé, peu s'en fallait, par la façade du four tout en briquette rouge avec sa porte en fonte grise à gros contrepoids. Sur toute la longueur à droite, s'empilaient les pannetons garnis de leurs couches, y trônait aussi le grand « parisien » où l'on mettait à pousser les miches et les pains avant cuisson. À gauche, le long des fenêtres, sous la manche à farine, s'étalait le grand pétrin à bras, garni d'un immense plateau en bois. C'est là qu'on tournait, qu'on façonnait ces pains après la pesée de chaque pâton sur la balance pendue au plafond. Du même côté, tout de suite en entrant, se tenait le gros tonneau à sel.
Ce livre de Pierre Sabourin est un roman de terroir. Il raconte la vie et celle de la famille de son propre grand-père (boulanger et négociant) -qu’il n’a pas connu-, et remonte même à celle de son arrière-grand-père (métayer). L’arbre généalogique en pages 8 et 9 est bien utile pour s’y retrouver dans cette famille aux nombreux descendants (contrairement au livre de Michelle Lavarenne « la belle vie d’Anna » que j’ai lu récemment et où je ne m’y retrouvais pas dans les liens familiaux malgré l’arbre généalogique existant également en début de livre).
On apprend des choses sur les conditions de vie des métayers dans les années 1870 et le roman nous mène jusque dans les années 1920 en passant par la conquête des colonies, la 1ère guerre mondiale et les progrès industriels (automobile, électricité, téléphone, …).
Je classe ce livre en 202ème position et lui donne une étoile.