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Le petit monde de So et de Fi
livres
7 janvier 2021

Au doigt et à l'oeil

Quatrième de couverture :

Depuis bientôt quarante ans, Françoise Huguier arpente le monde, les podiums et les coulisses à la recherche de la bonne lumière et du cadrage parfait. Dans sa préface au "Photo poche" consacré au travail de cette grande dame de la photographie, Gérard Lefort évoque ainsi son style, reconnaissable entre tous : "Au moment de refermer les livres de Françoise Huguier, juste après s'être baigné dans une centaine de ses photographies, que reste-t-il ? Un prolétaire russe qui boit à même le bec d'une bouilloire dans une fonderie de nickel de Norilsk. Une jeune fille bozo en soutien-gorge incongru à Mopti au Mali. Une évanescence de bleu outremer à la fin d'un défilé Thierry Mugler en janvier 1997. Un beau jeune homme fier et triste, manœuvre dans une plantation cambodgienne. Tous sont comme les personnages d'une fiction internationaliste. Tous sont héros de l'ordinaire". Celle dont l'enfance a été marquée par un épisode déterminant elle fut enlevée, à huit ans, par des Viêt-minhs au Cambodge et resta otage huit mois dans la "jungle maudite", a décidé aujourd'hui de poser des mots, et uniquement des mots, sur son étonnant parcours. Son autobiographie revient au plus intime de ses choix photographiques, à commencer par celui d'apprendre le métier comme employée en laboratoire, où elle passait ses journées dans le noir à développer des plan-films. C'est aussi le portrait d'une femme libre et déterminée qui jamais ne se laisse rien imposer et très tôt, après avoir publié ses premiers reportages dans 100 idées, Rock and Folk ou Libération, s'est lancée dans des projets personnels d'envergure, sujets d'autant de livres : Sur les traces de l'Afrique fantôme (Maeght, 1990), En route pour Behring (Maeght, 1993), Sublimes (sur le monde de la mode, Actes Sud, 1999), Kommounalki (sur les appartements communautaires de Saint-Pétersbourg, Actes Sud, 2008) ou Les Nonnes (en Colombie, Filigranes, 2013). Françoise Huguier apparaît ici comme une exploratrice qui n'a rien à envier aux pionnières du siècle passé : Au doigt et à l'œil se lit aussi comme un formidable roman d'aventures.

On envie Françoise Huguier pour toutes les opportunités de voyages et de rencontres en Asie, en Afrique, en Russie qu’elle s’est créées. Par contre, le texte aurait gagné d’être illustré des photos qu’elle a prises car là c’est un peu monotone, une succession de lieux, de milieux et de personnes, certaines connues et d’autres pas. On découvre pleins d’univers mais je ne suis pas sûre qu’il m’en restera grand-chose d’ici quelque temps.

Je classe ce livre en 527ème position et ne lui donne pas d’étoiles.

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2 janvier 2021

La beauté du monde

Présentation de l’éditeur

Sur les photos de Martin et Osa Johnson, on voit ce couple vedette, ces amants de l’aventure, tels qu’ils prêtent à rêver, tels qu’ils inspirent à Michel le Bris ce roman-vrai du Continent noir : Osa, sensuelle, rayonnante, la carabine à l’épaule ou le viseur sur l’œil, saluant ici un chasseur au teint d’ébène, serrant ailleurs la main fripée d’un chimpanzé. Martin, l’ancien cuisinier de la croisière du Snark avec Jack London, l’ingénieux caméraman qui filma les réducteurs de têtes des Nouvelles Hébrides et les Big Nambas, maintenant commandant à une armée de porteurs, à l’assaut des territoires encore inviolés du Kenya. Martin et Osa Johnson, dans les années 1920, furent les grandes stars de l’aventure. Une certaine Winnie est chargée en 1938 d’écrire les mémoires d’Osa, veuve désormais, beauté flétrie réfugiée dans l’alcool. Commence un troublant face à face, où la jeune Winnie, outrepassant son rôle, prend peu à peu possession de son modèle, menant une enquête presque policière, traquant les zones d’ombres du couple qui révéla l’Afrique sauvage, mais paradisiaque, mais vierge, à l’Amérique. Mais il se pourrait bien que ce soit Osa, qui mène en fait le jeu, à travers ses confidences – Osa hantée par le mystère de la beauté du monde… Du New York des « Roaring twenties » à la jungle kenyane, de la « table ronde » de l’Algonquin, où Dorothy Parker et Zelda Fitzgerald furent les marraines new-yorkaises d’Osa, à la jungle étouffante du pays des Pygmées, des clubs de Jazz de Harlem où l’on ignorait résolument la prohibition tandis que s’inventait le style « jungle », au spectacle du monde primitif encore préservé : c’est toute une époque que Michel Le Bris nous fait revivre. Duke Ellington et King Kong, le Muséum d’histoire naturelle et les grands singes abattus, Hollywood et la fin du cinéma muet, les dernières heures de « l’heureuse » colonisation, les couleurs fauves d’une ferme en Afrique : un roman en technicolor.

Pfff, que j’ai trouvé ce livre de Michel le Bris difficile à lire : que de longueurs, de descriptions, de personnages ! La présentation de l’éditeur parle d’un face à face entre Osa l’exploratrice et Winnie qui doit faire sa biographie, en fait, on ne voit intervenir Winnie que trois ou quatre fois dans le livre. Quant à l’aventure en Afrique d’Osa et Martin, elle n’intervient réellement qu’à partir de la 289ème page ! (Le livre en contient 679). Les 288 pages précédentes ne parlent que de leur vie à New-York et seulement un peu de leurs précédentes découvertes sur les îles Salomon et à Bornéo.

Il y a beaucoup de personnages, tellement que j’en ai perdu le fil quand certains réapparaissaient dans l’histoire. Il aurait fallu un index récapitulatif.

Bref, je me suis perdue et ennuyée, j’ai presque failli abandonner… Il m’a fallu 18 jours pour en venir à bout. C'est pourtant un livre que j'avais noté dans "la librairie de la place aux herbes".

Et surtout, les deux personnages principaux défendent la vie sauvage mais que de bêtes tuées pour pouvoir faire leur film ! Inutilement ?

Je classe ce livre en 569ème position (sur 603 que compte mon classement) et lui donne un « moins ».

15 décembre 2020

L'Abyssin

Quatrième de couverture :

«Quelque chose, pourtant, lui disait qu'il pouvait réunir l'inconciliable, c'est-à-dire ne renoncer ni au désir qu'il avait de connaître l'Abyssinie et de s'y illustrer, ni à la tentation de conquérir l'inaccessible Alix de Maillet, dont tout en lui proclamait qu'elle n'avait été créée que pour le rencontrer et le rendre heureux. Voilà, pensa-t-il, c'est exactement cela. Il y a entre elle et moi d'extraordinaires obstacles ; seules d'extraordinaires circonstances peuvent les surmonter. Si j'étais resté au Caire, je ne l'aurais jamais vue, jamais approchée et rien n'aurait été possible. Mais la mission qui m'est confiée, en me faisant affronter de grands périls, peut m'assurer en retour un grand triomphe. Je vais en Abyssinie, je guéris le Négus, je reviens avec l'ambassade qu'on me demande, je l'accompagne à Versailles. Louis XIV me fait noble et le consul ne peut plus me refuser sa fille ? Il avait cru d'abord, sans enthousiasme, que sa mission servait seulement les desseins du Roi de France et du Pape. Maintenant, il réalisait qu'elle pouvait être aussi l'instrument de son bonheur. La chose devenait autrement sérieuse ?

J’ai bien aimé ce livre de Jean-Christophe Rufin même si j’ai trouvé des longueurs parmi ces 699 pages (9 jours de lecture tout de même). Il m’a manqué aussi une carte géographique en début de livre pour pouvoir m’y référer et suivre les pérégrinations de Jean-Baptiste Poncet. Je situe bien Le Caire mais j’aurais bien voulu repérer les autres villes traversées par le héros et décrites par l’auteur. J’ai apprécié la description du Roi Négus et la personnalité qui s’en dégage. La fin est surprenante et on ne s’y attend pas. C’est très bien ainsi.

J'aime bien la dernière phrase du roman : " Rien de le contredit mais rien non plus ne le prouve car des gens heureux on ne sais pas grand chose. Ils vivent, voilà tout, et le bonheur leur tient lieu d'histoire."

J’ai lu récemment un autre livre du même auteur : « Immortelle randonnée » classé en 149ème position avec 2 étoiles et plus anciennement : « Check-point » classé en 247ème position avec 2 étoiles.

Je classe ce livre en 307ème position et lui donne une étoile.

6 décembre 2020

L'homme qui plantait des arbres

Présentation de l’éditeur

Si l'on n'y prenait garde, la vie se retirerait vite des landes de Haute-Provence, et le plateau de la lavande retournerait au désert. Elzéard Bouffier a voulu l'empêcher. Berger paisible et obstiné, toute sa vie il a planté des arbres, des milliers d'arbres et, au fil des ans, la région est redevenue verdoyante, fraîche, parfumée.

J’ai bien aimé cette courte (très courte) histoire de Jean Giono (15 pages, le reste du livre étant consacré à l’analyse et à des exercices destinés à des écoliers ou des collégiens). La vie revient dans des villages abandonnés grâce à un ancien berger planteur d’arbres, où même l’eau réapparait avec cette forêt. C’est une jolie trouvaille, pleine d’enseignement, écologiste avant l’heure. Mais j'ai quand même un goût de trop peu… Ce texte a été proposé dans le cadre d’un concours par un magazine américain, le reader’s digest et dont le thème était « le personnage le plus extraordinaire que j’ai rencontré ».

Je classe ce texte en 323ème position et lui donne une étoile.

5 décembre 2020

Ces femmes qui pensent trop - Débrancher (enfin) son mental et reconquérir sa vie

Présentation de l’éditeur

Débrancher (enfin) son mental et reconquérir sa vie. Vous restez éveillée une partie de la nuit en repassant en boucle votre journée ? Vous avez du mal à vous concentrer car les pensées négatives vous envahissent ? Vous avez le sentiment de ne pas pouvoir contrôler votre esprit ? Vous êtes certainement une overthinker, une personne qui ressasse pendant des heures des pensées, des expériences et des sentiments négatifs. Ces prises de tête sont souvent sources de tristesse, de colère, d'anxiété et de dépression. Sortez de la boucle infernale et retrouvez sérénité et joie de vivre !
Découvrez dans ce livre :
- Les facteurs déclencheurs de l'overthinking et les raisons pour lesquelles les femmes en souffrent davantage.
- Des méthodes efficaces et concrètes pour vous en libérer et prendre de la hauteur.
- Des témoignages d'overthinkers abordant différents thèmes (couple, parentalité, emploi, deuil...).

Je n’attendais pas de solutions miracles avec ce livre. Je ne les ai pas trouvées.

Je suis, je pense, une "overthinker" (déjà le fait qu'il n'y ait pas de terme en français, cela m'agace). J’ai souvent de mal à m’endormir le soir parce que les pensées arrivent par flots et tournent en boucle.

C’est d’autant plus vrai dans des périodes de grosses charges de travail. Elle aborde la question du travail dans son livre, mais principalement quand les relations avec les collègues sont difficiles ou lorsqu’un chef fait une réflexion et que les personnes en viennent à douter de leurs compétences. Elle n’aborde pas la question du « trop », le fait qu’on peut avoir des périodes très chargées et/ou stressantes et de ce que cela peut impliquer la nuit (je me lève souvent plusieurs fois pour noter ce que je ne dois pas oublier de faire par exemple) et n’arrive pas à m’endormir ou à me rendormir.

Et c’est pourquoi, quand je lis ce livre, justement dans une période très chargée au travail (organisations des jurys de diplôme avec le stress annuel que cela implique pour le calcul de leur obtention après 5 ans d’études) que je trouve ces solutions inefficaces.

Dire « stop » à ses pensées (la police de la pensée) et elles s’arrêtent ! Faites-moi rire, j’ai bien essayé, cela ne fonctionne pas. Faire attention à sa respiration, méditer pour se calmer, cela fonctionne 3 minutes et les pensées reviennent. Faire une autre activité, oui, je peux me lever et m’occuper l’esprit pendant une heure mais quand je me recouche, c’est reparti de plus belle… Le « choisissez de ne pas vous impliquer dans des situations qui éveillent l’overthinking », elle est rigolote, non ?

Il m’arrive aussi de « ruminer » quand un problème arrive. C’était le cas récemment, par exemple, quand on a cherché un nouvel appartement pour Antoine (pendant le premier confinement !), que l’on a vu des arnaques et que j’ai douté de la propriétaire parce qu’elle ne voulait donner aucune confirmation de son statut. Finalement tout s’est bien passé mais cela a généré du stress (que j’ai malheureusement réussi à communiquer à JP et à Antoine) pendant plusieurs semaines.

Il m’arrive heureusement de longues périodes où l’endormissement est plus facile, fort heureusement.

Le livre est ponctué de cas précis de personnes "overthinkers" qui arrivent généralement toutes à s’en sortir en suivant les conseils du livre. Mouais, je suis perplexe. C’est un peu simpliste.

Un passage toutefois a eu grâce à mes yeux :

« Nous avons également trop tendance aujourd’hui à considérer la famille comme l’éternelle responsable de nos échecs, de nos malheurs. On la rend responsable de nos échecs, de nos difficultés d’adulte sous prétexte que « tout s’explique dans l’enfance ». Et comme il n’y a pas d’éducation parfaite, on a l’embarras du choix pour y trouver un traumatisme, une carence affective, etc. (…). La plupart d’entre nous avons eu des parents pleins de bonne volonté, qui ont fait de leur mieux. Bien sûr, on a toujours des regrets. On les aurait voulus plus aimants ou moins protecteurs, plus ouverts. Poussés par note obsession du « tout nous est dû », nous cherchons dans notre jeunesse les explications à nos faiblesses, ce qui est le meilleur moyen de rester prisonnier d’un overthinking destructeur. Or, on ne devient un adulte responsable et mature que l’lorsqu’on est capable d’assumer son passé, de comprendre -et d’accepter- les personnalités de ses parents, d’assumer son héritage et d’en dépasser les effets négatifs. Refuser la réalité, (…) c’est laisser les traumatismes vous affecter. De la même façon, rester obsédé par les souvenirs vous emprisonne et vous empêche de construire votre vie. »

Je classe ce livre en 464ème position et ne lui donne pas d’étoile.

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29 novembre 2020

Immortelle randonnée - Compostelle malgré moi

Présentation de l’éditeur

Un mois sur le Camino del Norte, de Bayonne à Santiago, 40 kilomètres de marche par jour : étape après étape, Jean-Christophe Rufin se transforme en clochard céleste, en routard de Compostelle. Pourquoi prendre le Chemin, quand on a déjà éprouvé toutes les marches, toutes les aventures physiques ? " Je n'avais en réalité pas eu le choix. Le virus de Saint-Jacques m'avait profondément infecté. J'ignore par qui et par quoi s'est opérée la contagion. Mais, après une phase d'incubation silencieuse, la maladie avait éclaté, et j'en avais tous les symptômes. " 876 kilomètres plus loin, un mois plus tard, après l'arrivée à Santiago, le constat est là. Comme tous les grands pèlerinages, le Chemin est une expérience de désincarnation, il libère du " trop plein ", mais il est aussi un itinéraire spirituel, entre cathédrales et ermitages, et humain, car chaque rencontre y prend une résonance particulière.

J’ai bien aimé ce livre de Jean-Christophe Rufin. Il explique son parcours et son expérience sur le chemin de Compostelle mais n’impose pas sa façon de voir. C’est un témoignage sincère de ce qu’il a ressenti et il précise que son chemin n’est que le sien et que chacun peut le vivre à sa façon. J'aime sa façon de relativiser les choses par rapport à la religion, aux religions. Faire le chemin, même si l'on n'est pas croyant garde un sens, celui de se chercher soi-même., de puiser dans ses ressources et d'en ressortir différent. Cela me donne toujours plus envie de le tenter. Bien sûr, si on le fait, on ne pourra le faire en une fois tant que je travaille car j'ai maximum 4 semaines de congés et pour faire le chemin complet, il faut 2 mois minimum (et cela dépend d'où l'on part !) mais pourquoi pas le tenter deux années différentes ? A étudier sérieusement. En tout cas, son livre regorge de conseils utiles (j’ai corné chaque page où il y avait une astuce à savoir).

J’avais déjà lu « check-point » du même auteur classé actuellement 247ème avec 2 étoiles.

Je classe celui-là 149ème avec 2 étoiles également.

27 novembre 2020

Anniversaire express !

JP me demandait depuis plusieurs jours ce que je désirais pour mon anniversaire.

Je n'avais pas réellement d'idée.

Et puis lundi soir, j'ai pensé à ce qu'il m'achète un certain nombre de livres que j'avais relevés dans "La libraire de la place aux herves" de Eric de Kermel.

Alors je suis allée sur Amazon (ouh la vilaine !) et j'ai mis dans le panier 15 livres (dont deux non inspirés du livre précité).

Je suis descendue voir mon époux et je lui ai passé la tablette en lui expliquant qu'il n'avait plus qu'à appuyer sur le bouton "commander". Il a trouvé que c'était une bonne idée et la commande a été passée à 17 h 35.

Et mardi soir, au retour du travail :

1 - Copie

Parmi les 15 livres commandés, j'en recevais déjà 11 :

2

Alors oui, bien sûr, on peut vouloir privilégier le commerce de proximité, mais Amazon a quand même bien des avantages.

Sans sortir de chez soi, on peut choisir tranquillement une liste de livres, tous ceux que je cherchais étaient disponibles sans avoir à les attendre longtemps, ils arrivent le lendemain (pour 11 d'entre eux) dans la boîte aux lettres et puis les 3 derniers livres avant ceux-ci proviennent d'une librairie dans laquelle personne ne m'a demandé si j'avais besoin d'un conseil...

J'ai acheté également le cadeau d'anniversaire de JP sur Amazon (re ouh la vilaine !). Commandé dimanche, il est arrivé mercredi.

25 novembre 2020

Chimères

Quatrième de couverture :

« Je m’étais toujours intéressée aux histoires passionnelles, donc je m’intéressai à Mme Talbot et à William Mullan. Je croyais en la passion comme d’autres croient en Dieu : tout en découle. » Parce que la passion est la grande affaire de sa vie, Kathleen veut écrire sur le scandale que suscita, peu après la grande famine, la liaison entre une aristocrate anglaise du XIXe siècle et son palefrenier irlandais. Mais ses recherches la confrontent insidieusement à son propre passé : dans un va-et-vient entre l’Irlande de 1850 et celle de son enfance, elle met en lumière les fatalités de l’histoire.

C’est un gros livre que celui de Nuala O’Faolin : 691 pages. Au début, je les ai vu défilées lentement, je me suis dit que cela allait être long… Puis on finit par s’intéresser aux pérégrinations de l’héroïne. Ce qui m’a paru un peu particulier ou compliqué, ce sont ses débuts d’histoire dans le passé puis retours dans le présent, puis on revient à un autre évènement qu’elle sort de sa mémoire et ainsi de suite pour finalement avoir la totalité du souvenir par petit bout.

C’est l’histoire d’une femme, mais également l’histoire des femmes avec les choix que l’on fait et que l’on assume plus ou moins, les erreurs que l’on commet, les douleurs, les désirs, de la solitude, de la sexualité, les sentiments et ressentiments, de l’exil aussi. Elle n’hésite pas à se mettre à nu. Elle épingle sa vie comme un papillon et la regarde avec un microscope. Elle parle beaucoup également de la relation (ou la non-relation) qu’elle a eu avec ses parents et les conséquences de son éducation sur sa vie.

Elle raconte en parallèle l’histoire d’un couple, issu d’un jugement pour adultère en 1848 au moment de la famine en Irlande et fait des parallèles par rapport à sa propre vie même si elle n’a jamais lié sa vie à un homme. Elle parle de l’Irlande, de ses paysages, du poids du catholicisme, de la relation entre les anglais et les irlandais.

Je classe ce livre en en 158ème position (sur 600) et lui donne 2 étoiles (à cause du début un peu laborieux, j’ai tout de même mis 13 jours pour lire 691 pages…).

PS1 : J’ai lu ce livre car il figure parmi les livres cités dans « la libraire de la place aux herbes » de Eric de Kermel.

PS2 : Ce livre est le 600ème que je mets dans mon classement.

PS3 : On ne sait pas vraiment ce qu'il advient de Marianne, accusée d'adultère en 1850... C'est un peu dommage.

12 novembre 2020

Comme un roman

Présentation de l’éditeur :

Un prof peut-il conseiller à ses élèves de sauter les pages d'un livre, de ne pas finir un roman et même de ne pas lire ? Oui, si c'est le seul moyen pour les faire entrer dans le monde magique des livres. C'est en tout cas le parti pris de Daniel Pennac : auteur à succès depuis Au bonheur des ogres jusqu'à Monsieur Malaussène, il est aussi professeur de français, et il a bien compris qu'il ne sert à rien de vouloir forcer les élèves : si on leur donne le droit de sauter les premières pages de description du Père Goriot de Balzac, on leur laisse une chance de se laisser envoûter par Rastignac. Et c'est l'essentiel, car se priver de Balzac, et de tous les autres, c'est passer à côté d'un grand bonheur. Et d'une grande liberté. Redonner aux lecteurs un accès aux textes ; rendre aux textes leur pouvoir de fascination, de subversion, de magie : tel est le credo de ce traité de lecture, qui est en fait un véritable traité d'humanisme. Et qui se lit, bien sûr, "comme un roman"... --Karla Manuele

Quatrième de couverture :

Les droits imprescriptibles du lecteur

1. Le droit de ne pas lire.

2. Le droit de sauter des pages.

3. Le droit de ne pas finir un livre.

4. Le droit de relire.

5. Le droit de lire n'importe quoi.

6. Le droit au bovarysme (maladie textuellement transmissible).

7. Le droit de lire n'importe où.

8. Le droit de grappiller.

9. Le droit de lire à haute voix.

10. Le droit de nous taire.

J’ai bien aimé ce livre de Daniel Pennac, première lecture inspirée de "la libraire de la place aux herbes". Lire mais de façon décomplexée. Lire sans se poser de questions. Aimer ou ne pas aimer un livre. Être capable ou non de lire certains livres. Dans les droits imprescriptibles du lecteur, il y en a certains que je ne m’octroie pas, certainement à tort comme celui de ne pas terminer un livre que j’ai commencé. Très rarement, je m’autorise à sauter quelques pages, à part peut-être quand j’ai lu « le portrait de Dorian Gray » d'Oscar Wilde.

Il y a plein de réflexions intéressantes dans cet ouvrage, et peut-être que je le relirai (4ème droit). Ce serait intéressant de le donner à lire aux collégiens et voir ce qu'ils en retirent.

Je le classe en 129ème position et lui donne 3 étoiles.

10 novembre 2020

Rhapsodie des oubliés

Présentation de l'éditeur :

Abad, treize ans, vit dans le quartier de Barbès, la Goutte d'Or, Paris XVIIIe. C'est l'âge des possibles : la sève coule, le cœur est plein de ronces, l'amour et le sexe torturent la tête. Pour arracher ses désirs au destin, Abad devra briser les règles. À la manière d'un Antoine Doinel, qui veut réaliser ses 400 coups à lui. Rhapsodie des oubliés raconte sans concession le quotidien d'un quartier et l'odyssée de ses habitants. Derrière les clichés, le crack, les putes, la violence, le désir de vie, l'amour et l'enfance ne sont jamais loin.

Je n’ai pas aimé la façon d’écrire de Sofia Aouine. Ce style volontairement agressif, ces longues phrases ponctuées de virgules tous les trois ou quatre mots qui hachent la lecture, les mots souvent vulgaires ou bien incompréhensibles, tout cela m’a vite soulée. Mais comme d’habitude, quand je n’apprécie pas un livre je vais jusqu’au bout. Heureusement, celui là ne fait que 201 pages. J’ai trouvé cela très caricatural, au point où je n’ai pas réussi à m’attacher aux personnages et que j’ai même eu l’impression qu’il avait fallu en rajouter ainsi que les situations rocambolesques qui vont avec pour avoir un minimum de pages… Elle parle beaucoup de « bagnette », entendez branlette, et de nichons. Beaucoup de clichés sur un quartier défavorisé parmi d’autres mais qui n’apporte pas grand-chose, pas même de l’empathie. Les seules pages que j’ai aimées c’est quand la fille d’en face parle de la page 113 à la page 120 ou Odette, de la page 173 à la page 178. Comme quoi l’auteure peut écrire autrement qu’avec cette écriture hachée. Et enfin, pour terminer, je n’ai pas compris la fin ou en tout cas pour moi, il n’y a pas de fin.

Je classe ce livre en 563ème position et lui donne un "moins".

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  • Jeune quinca, Mariée, Maman d'un sportif de haut niveau en judo... Vous me retrouverez ici telle que je vis, avec mes bonheurs et mes indignations, telle que je suis, avec mes qualités mais aussi et surtout avec mes défauts !!
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