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Le petit monde de So et de Fi
17 mai 2012

Les temps difficiles

Dans l'école de Mr Gradgrind à Coketown, les maîtres sont chargés d'enseigner aux enfants les faits et à éradiquer tout symptôme d'imagination : Sissy Jupe, qui vient d'un cirque, fait mauvaise impression. En retournant chez lui, Mr Gradgrind surprend ses propres enfants, Tom et Louisa, à épier le cirque itinérant, malgré leur éducation utilitariste et rationnelle. Persuadé que la non-rationnelle Sissy Jupe a une influence pernicieuse, M. Gradgring et son ami Mr Bounderby, souhaite prévenir son père que l'école ne peut plus l'accueillir. Le directeur de la troupe, Mr Sleary, les informe que le père de Sissy, incapable d'assurer ses numéros, est parti, abandonnant sa fille. Mr Gradgrind propose de la recueillir (et de lui enseigner les faits). Malgré sa bonne volonté, Sissy ne fait aucun progrès dans l'apprentissage.

Plus tard, Mr Gradgrind est élu au Parlement et Sissy reste chez lui pour s'occuper de sa femme. Tom est entré dans la banque de Bounderby et encourage sa sœur à l'épouser malgré les 30 années qui les séparent.

Ce livre m’a fait rappeler « ravage » de Barjavel pour son côté sombre. Charles Dickens y décrit les débuts de la révolution industrielle et Coketown, la ville du charbon, est d'autant plus l'image de l'enfer que la classe ouvrière n'y est pas encore organisée et qu'elle apparaît ainsi comme la victime toute désignée de politiciens sans scrupules et d'une bourgeoisie, persuadée de la divinité de ses droits.

J’ai détesté le style, les phrases trop longues et empesées de mots compliqués, la noirceur de l'ensemble. Malgré tout, j’ai eu envie d’aller jusqu’au bout pour connaître le destin des personnages.

Je le classe en 75ème position et ne lui donne pas d’étoile.

Juste pour terminer et pour vous donner une toute petite idée du style, un extrait (uniquement composé de 2 phrases !!) :

« Mme Sparsit, se reposant dans la villa Bourderby pour rendre du ton à ses nerfs, exerçait nuit et jour une surveillance si active, à l’ombre de ses sourcils coriolanesques, que ses yeux, semblables à deux phares allumés sur des récifs, auraient suffi pour avertir tout marin prudent de prendre garde d’aller donner contre un rocher aussi terrible que son nez romain et les sombres écueils des rides d’alentour, si la bonne dame n’eût rassuré son monde par ses manière calmes et doucereuses. Bien qu’il fût difficile de croire que ses disparitions nocturnes fussent autre chose qu’une simple affaire de forme, tant ces yeux classiques restaient sévèrement éveillés et tant il semblait impossible que ce nez inflexible pût céder à l’influence bienfaisante d’un paisible sommeil, cependant il y avait dans toute sa personne, dans sa façon de s’asseoir, de lisser ses mitaines (qui n’étaient pas bien moelleuses, fabriquées comme elles l’étaient d’un tissu aussi perméable à l’air que le treillage d’un garde-manger), il y avait dans sa manière de chevaucher à l’amble sur sa chaise, vers des pays inconnus, le pied dans son étrier de coton, une telle sérénité, que l’observateur le plus défiant ne pouvait s’empêcher de finir par la prendre pour une tourterelle, incorporée par quelque caprice de la nature dans le tabernacle terrestre d’un oiseau de proie. »

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10 mai 2012

Emma

Je viens de terminer "Emma" de Jane Austen.

Orpheline de mère, seule auprès d'un père hypocondriaque, Emma Woodhouse, désormais la maîtresse de maison, s'est mis en tête de marier Hariett Smith, une jeune fille qu'elle a recueillie chez elle, et bien qu'elle-même se refuse au mariage. Elle tentera de convaincre son amie Hariett d'épouser un homme choisi par ses soins cependant son talent d'entremetteuse se heurtera à son inexpérience et ses propres sentiments amoureux...

Il faut savoir que mon livre préféré est déjà un livre de Jane Austen. Il s'agit "d'orgueil et préjugés". Ce livre là avait donc un rang à tenir et je n'ai pas été déçue.

Décidément, j'apprécie clairement ce genre de roman du XIXème siècle en vieux français, ou plutôt en vieil anglais traduit en français. J'aime les rapports entre les gens, le vouvoiement, les correspondances écrites et les conventions de l'époque qui peuvent paraître surannées à présent.

J'aime avoir envie de connaître la fin tout en n'ayant pas envie de terminer le livre...

Je classe ce livre en 8ème position et lui décerne 3 étoiles.

4 mai 2012

le château d'Otrante

Je viens d’achever « Le château d’Otrante » de Horace Walpole.

Manfred, Prince d'Otrante, a deux enfants : un fils Conrad (15 ans) et une fille Mathilde (18 ans). Conrad, le Prince héritier, est malade et présenté comme peu intéressant. Dès le début du roman Conrad meurt écrasé sous un heaume géant tombé du ciel (!! c’est là que commencent les premiers phénomènes paranormaux !) le jour même de son mariage avec la fille d'un marquis, Isabelle.

Comme Conrad est mort, Manfred a le souhait d’épouser Isabelle ( !), dès qu'il aura obtenu le divorce qui le libérera de son épouse Hyppolite. Il espère ainsi avoir un autre héritier mâle que sa femme actuelle ne peut lui donner et légitimer ainsi son pouvoir.

En effet, la principauté d'Otrante est en danger, non seulement par une prophétie apocalyptique ( !), mais aussi depuis que la légitimité du prince est mise en doute par le père d'Isabelle, Frédéric, qui lui-même était près à épouser Mathilde ( !), qui elle-même était amoureuse de Théodore, un paysan arrivé dont ne sait où, et qui sauve Isabelle des griffes de Manfred. Vous suivez, j’espère ?

Cette histoire est surréaliste. Les phénomènes étranges m’ont fait décrocher de l’histoire même si je suis allée au bout des 144 pages (heureusement pas plus).

Entre les apparitions, fantômes et spectres en tous genres, on prend forcément du recul. Quant à l’intrigue, il y a des rebondissements, mais ceux-là même font sourire, à savoir que par 2 fois, des enfants (Isabelle et Théodore, paysan mais en fait héritier d’Otrante) découvrent leur père !!!

Je ne recommande donc pas cette lecture, lui donne un « moins », ce qui reste relativement rare, et le classe en 89ème position.

1 mai 2012

Belle-mère

Dans une banlieue campagnarde française, entre 1935 et 1983. Eudoxie, une couturière à domicile se remarie avec Armand, un veuf dont le fils, sauvage et assez bizarre, se bute totalement face à cette nouvelle présence. Elle s'emploie donc à l'apprivoiser et après la mort d'Armand, à l'aimer et à se faire aimer.

« Belle-mère » de Claude Pujade-Renaud que j’ai acheté pour le titre (on se demande bien pourquoi) m’a beaucoup plu.

J’ai aimé le style, le côté doux et rude à la fois de l’héroïne et ce lien insolite qui se crée au fil des pages avec son beau-fils.

Je classe cet ouvrage en 28ème position et lui donne 2 étoiles.

29 avril 2012

Les tribulations d'une caissière

Anna SAM, 28 ans, caissière depuis 8 ans dans différents supermarchés malgré un diplôme universitaire de littérature en poche, raconte ce métier (tout d’abord dans un blog puis ensuite dans ce livre « les tribulations d’une caissière », celui-ci sera d’ailleurs adapté au cinéma), entre les automatismes qu’il génère, client après client, les relations avec les collègues et supérieurs, l’analyse rapide des gens qui défilent, tous différents et en même temps catégorisables (faciles, emmerdeurs, riches, pauvres, respectueux ou pas, …).

J’ai moyennement aimé ce livre. L’idée de départ est vraiment très bonne mais je n’ai pas apprécié le côté « donneuse de leçon ». Par exemple, elle décrit une scène où il y a une bagarre entre un individu et les vigiles du magasin et où les gens s’amassent autour. Elle critique le fait que personne n’intervienne mais elle-même derrière sa caisse, reste spectatrice et se garde bien d’intervenir. Qu’aurait-elle pu faire d’ailleurs ? et les autres ? à part passer leur chemin ?

Je suis d’accord bien évidemment sur le fait qu’il faille respecter le métier difficile que font les caissières et que cela passe par le fait de ne pas les prendre pour des machines, mais les gens sont comme ils sont et on ne pourra pas y changer grand-chose. Il y aura toujours des impolis, des râleurs, des gens de mauvaise foi, des gens irrespectueux, ou des blagues et des questions 1000 fois entendues, mais je crois que l’on en rencontre dans toutes les professions…

Je le classe en 70ème position et ne lui donne pas d’étoile.

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20 avril 2012

Des gens très bien

Alexandre Jardin nous parle de son grand-père appelé  « le Nain Jaune », qui  fut le directeur de Cabinet de Pierre Laval de mai 1942 à octobre 1943 ; autant dire que lors la rafle du Vél d’Hiv – à la mi-juillet 1942 – il était au cœur du pouvoir collaborateur.  Dans "Des gens très bien", Alexandre Jardin raconte les recherches qu'il a mené depuis l’âge de dix-sept ans, où il a commencé à comprendre ce que signifiaient les responsabilités de son grand-père, avant de s’interroger sur les chemins qui conduisent quelqu’un de bien à participer à l’horreur ; et à l’assumer sans jamais se renier.

C’est un livre inclassable. Alexandre Jardin ne supporte pas son hérédité et l’omerta de sa famille sur les actions de son grand-père lors de ses fonctions dans le gouvernement de Vichy. Il paraît entaché du rôle qu’a tenu son grand-père et semble expier tout au long du livre une faute qui n’est pas la sienne…

Alors qu’il apparaît comme ayant fait pas mal de recherches sur cette époque dramatique pour le sort de nombreux juifs, les 300 pages de ce livre comportent à mon sens, peu d'éléments sur les événements historiques en eux-mêmes et apparaît plutôt comme une longue lettre de commisération.

Inclassable mais tout de même classé en 83ème position et sans étoile. Il est d’ailleurs classé juste derrière « la femme gelée » et je leur trouve comme similitude un long apitoiement sur eux-mêmes même si leur sujet n’ont rien en commun.

16 avril 2012

Le secret de Lady Audley

Arrivée sur recommandation dans un petit village de L’Essex, Miss Lucy Graham est engagée comme institutrice chez le médecin local. En peu de temps elle devient l’épouse du richissime châtelain de la région, Lord Audley.  D’apparence irréprochable, cette jeune et jolie femme suscite néanmoins la méfiance de sa belle-fille et aussi celle du neveu de son mari, Robert Audley, venu faire sa connaissance en compagnie de son ami George Talboys. Ce dernier, déprimé par le décès de sa femme survenu peu de temps avant son retour d’Australie où il était parti courir la fortune, disparaît dans de mystérieuses circonstances et Robert ne pourra s’empêcher d’observer d’étranges comportements et éléments autour de cette chère Lady Audley.

C’est typiquement le genre de roman que j’affectionne. En même temps, je m’en doutais un peu puisque ce roman était recommandé dans un précédent ouvrage que j’ai lu (le treizième conte) et qui vantait ce livre tout comme celui de Jane Eyre ou de la Dame en blanc.

J’aime le charme désuet et vieillot de ces histoires à « suspenses » écrites au XIXè siècle. On rentre dans l’histoire et on a envie de connaître la fin et les révélations qu’elle va nous apporter.

J’ai hésité entre 2 et 3 étoiles. Il est donc juste à la limite en 21ème position et reçoit 3 étoiles car les 200 dernières pages ont été lues d’une traite.

4 avril 2012

La dame en blanc

Je viens de terminer la lecture de la Dame en blanc de Wilkie Collins.

Walter Hartright, jeune professeur de dessin, se voit proposer un emploi chez un particulier, M. Fairlie, pour enseigner à ces deux nièces. La veille au soir de quitter Londres pour Limmeridge House, il rencontre une femme, entièrement vêtue de blanc, semblant fuir un grand danger et lui demandant sa route.

A son arrivée chez M. Fairlie, il rencontre ses deux jeunes élèves, Marian Halcombe et Laura Fairlie. En apercevant cette dernière, il se rend compte à sa grande stupeur qu’elle ressemble étrangement à la mystérieuse Dame en blanc… Il va tomber amoureux de Miss Fairlie mais celle-ci doit épouser Sir Perceval Glyde.

Ressurgit alors la mystérieuse dame en blanc, qui tente de mettre en garde Miss Fairlie contre Sir Perceval Glyde.

Ce roman, écrit en 1859, est considéré comme l’ancêtre des  romans policiers. Wilkie Collins a choisi une écriture à plusieurs narrateurs, comme s'il s'agissait d’un rapport d’enquête. Dès le début du roman, le lecteur est prévenu que ce qu’il va lire sont des témoignages successifs. Ce procédé permet au lecteur d’entrer dans la tête de tous les personnages et de voir les événements de leur point de vue.

Je place ce roman en 14ème position et lui décerne 3 étoiles. Il détrône le livre que j’ai lu juste avant et qui a été à l’origine de cette lecture car l’auteur du « troisième conte » parle de ses livres préférés (et notamment de Jane Eyre qui est en 2ème position de mon classement et de 2 ou 3 autres livres que je me suis empressée d’aller acheter).

28 mars 2012

Le treizième conte

"Le treizième conte" de Diane SETTERFIELD, c’est l’histoire de Vida Winter, auteur de best-sellers vivant à l'écart du monde, qui s'est inventé plusieurs vies à chaque rencontre avec les journalistes, toutes sorties de son imagination. Aujourd'hui âgée et malade, elle souhaite enfin lever le voile sur l’histoire de sa famille. Elle adresse une lettre à la biographe Margaret Lea et l'invite à un voyage dans son passé, à la découverte de ses secrets. Margaret succombe à la séduction de Vida mais, en tant que biographe, doit traiter des faits, non de l'imaginaire et elle devra parfois mener l'enquête et provoquer la vérité. Cette confrontation avec les fantômes du passé de Vida Winter aidera Margaret à cerner sa propre vérité.

J'ai beaucoup aimé ce livre à rebondissements qui garde du suspens et des surprises jusqu'à la fin.

Je le classe 14 ème position et lui décerne  3 étoiles. Il aurait peut-être mérité une meilleure place mais je ne pouvais me décider à le placer avant "les yeux jaunes des crocodiles".

21 mars 2012

Corps et âme

J'ai littéralement dévoré "Corps et âme" de Franck Conroy.

683 pages en 5 jours !

J'ai plongé dans l'histoire dès les premières pages et n'en suis ressortie qu'à la dernière.

A New York, dans les années quarante, Claude Rawlings, un enfant pauvre, sans autre protection qu'une mère excentrique, découvre sous une montagne de papier de la chambre, un petit piano désacordé. Il va bientôt déchiffrer les secret de son clavier et, grâce à un marchand d'instruments de musique, devenir musicien.

On suit le Héros dans ses aventures musicales de ses 6 à ses 25 ans. C'est bien écrit, parfois un peu technique pour les "non-musiciens" mais cela n'en retire rien à l'intérêt de l'histoire et la fin est un commencement.

Je classe ce livre en 4ème position (il a réussi à détrôné le choeur des femmes et l'élégance du hérisson !!!) et lui décerne 3 étoiles.

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Le petit monde de So et de Fi
  • Jeune quinca, Mariée, Maman d'un sportif de haut niveau en judo... Vous me retrouverez ici telle que je vis, avec mes bonheurs et mes indignations, telle que je suis, avec mes qualités mais aussi et surtout avec mes défauts !!
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