maîtresse détresse
Quatrième de couverture :
Depuis quelques temps, les agents recruteurs font retentir leurs doux chants de sirène : « enseignez jeunesse ». Instit’, plus personne ne veut faire ça. Pourquoi ? Mais qu’est-ce qui leur passe dans la tête, aux instits ? Les voilà qui grognent, qui revendiquent, qui ont des états d’âme, qui refusent d’être balayé(e)s comme des pions sur des jeux d’échec scolaire. Je me rêvais « maitresse déesse », vingt ans après me voici « maitresse détresse ». Je me drape avec dignité dans ma panoplie d’enseignante zélée mais ça tiraille de tous côtés : les caprices de la hiérarchie, les tracasseries de l’administration, l’indifférence des autorités, l’incommunicabilité du rectorat, les exigences des parents, le vacarme des enfants, les mille et une anecdotes cocasses, émouvantes, ahurissantes qui tissent ma réalité scolaire. Je ravaude, je rapièce, je colmate, je rafistole, je retouche, mais au fil des ans, l’accroc s’agrandit, les illusions s’estompent, l’enthousiasme s’effiloche et tout craque ! Pour éviter cette catastrophe, il me reste l’humour – voici maitresse détresse.
Ce livre de Nancy Bosson date de 1990. C’est triste de voir que peu de choses ont changé au sein de l’école. De fait, pas de quoi rassurer nos maîtresses actuelles ! Bien sûr, c’est un peu daté au niveau du matériel dont on rêve en tant qu’enseignant à l’époque (magnétoscope, magnétophone, …) mais le manque de moyens reste le même, le nombre d’enfants par classe est toujours aussi important, le manque de considération est toujours présent, les difficultés rencontrées avec la hierarchie ou les parents également. Ce livre est écrit avec humour, des paragraphes très courts et agréables à lire, l’écriture est fluide.
Ce classe ce livre en 216ème position et lui donne 2 étoiles.