Chagrin d'école
Présentation de l'éditeur
Un livre de plus sur l'école, alors ? - Non, pas sur l'école ! Sur le cancre. Sur la douleur de ne pas comprendre et ses effets collatéraux sur les parents et les professeurs.
Quatrième de couverture
Chagrin d’école, dans la lignée de Comme un roman, aborde la question de l’école du point de vue de l’élève, et en l’occurrence du mauvais élève. Daniel Pennac, ancien cancre lui-même, étudie cette figure du folklore populaire en lui donnant ses lettres de noblesse, en lui restituant aussi son poids d’angoisse et de douleur.
J’ai bien aimé ce livre de Daniel Pennac, prêté par ma sœur Marie, qui parle des élèves en difficulté sur les bancs de l’école. On a tous connu des bons et des mauvais profs, ceux qui vous tire vers le haut et ceux qui ont perdu la foi.
J’ai bien aimé le dialogue que l’auteur de nos jours installe avec le cancre qu’il était jadis. J’ai bien aimé la description qu’il fait des professeurs qui ont changé sa vie et l’ont fait évoluer, un prof d’histoire, un prof de mathématiques, un prof de philosophie.
J’ai déjà lu deux livres de Daniel Pennac, « au bonheur des ogres », classé en 372ème position avec une étoile et « la fée carabine » classé en 373ème position avec une étoile.
Quelques extraits de « chagrin d’école » :
Page 283 : « Non, la différence fondamentale entre les élèves d’aujourd’hui et ceux d’hier est ailleurs : ils ne portent plus les vieux pulls de leurs grands frères. La voilà la vraie différence ! Ma mère tricotait un pull à Bernard qui, ayant grandi, me le refilait. Même chose pour Doumé et Jean-Louis, nos aînés. (…) Aujourd’hui, non, c’est Mère-Grand Marketing qui habille grands et petits. C’est elle qui habille, nourrit, désaltère, chausse, coiffe, équipe tout un chacun, elle qui barde l’élève d’électronique, le monte sur rollers, vélo, scooter, moto, trottinette, c’est elle qui le distrait, l’informe, le branche, le place sous transfusion musicale permanente et le disperse aux quatre coins de l’univers consommable, c’est elle qui l’endort, c’est elle qui le réveille et, quand il s’assied en classe, c’est elle qui vibre au fond de sa poche pour le rassurer : Je suis là, n’aie pas peur, je suis là, dans ton téléphone, tu n’es pas l’otage du ghetto scolaire ! »
Page 286 : « Il existe cinq sortes d’enfants sur notre planète aujourd’hui : l’enfant client chez nous, l’enfant producteur sous d’autres cieux, ailleurs l’enfant soldat, l’enfant prostitué et sur les panneaux incurvés d métro, l’enfant mourant dont l’image, périodiquement, penché sur notre lassitude le regard de la faim et de l’abandon. »
Page 287 : « Parmi les enfants clients, il y a ceux qui disposent des moyens de leurs parents et ceux qui n’en disposent pas : ceux qui achètent et ceux qui se débrouillent. Dans les deux cas de figure, l’argent étant rarement le produit d’un travail personnel, le jeune acquéreur accède à la propriété sans contrepartie. »
Je classe ce livre en 235ème position et lui donne deux étoiles.