Hier soir, c’était le conseil de classe du 2nd trimestre.
Pour information, n’ayant pas eu de réponse au mail que j’avais envoyé au collège, j’ai transformé mon mail en courrier et l’ai déposé moi-même. Dans la journée, le principal m’appelait pour me confirmer mon rôle de déléguée de parent d’élève et m’expliquer qu’un tour de rôle avait été demandé par des parents suppléants lors d’une réunion de l’association de parents (je n’avais même pas connaissance de cette association et donc encore moins de cette fameuse réunion).
Donc, hier, je me rends au conseil avec Antoine qui est délégué des élèves. Anthony, l’autre délégué est présent et une maman arrive, suppléante de l’autre déléguée titulaire (soit dit en passant cette déléguée titulaire n’avait rien à dire au premier conseil).
Nous retrouvons les professeurs, enfin, de français, de mathématiques, d’EPS, de technologie et d’histoire-géographie.
Un tour des professeurs est fait. Bonne classe, sérieuse et travailleuse. Moyennes de la classe : 16,3 en arts plastiques, 15,3 en EPS, 15,1 en musique, 14,6 en maths, 14 en SVT, 13,9 en anglais, 13,9 en techno, 13,5 en français et 8,6 en histoire-géographie avec ma prof préférée et principale qui précise que les élèves sont bons à l’oral mais que c’est beaucoup moins bon à l’écrit ( ?!).
A la fin du tour des professeurs, chaque cas d’élève est évoqué (rapidement : moyenne, commentaire général, honneurs ou sanctions). Antoine a 16,6 de moyenne (il avait 17,1 au premier trimestre) mais passe du 4ème rang à la 2ème place. Il a donc une mention honorable et les félicitations. Il lui est reproché toutefois sa prise de parole intempestive.
Enfin, le tour des délégués. Les élèves ont peu de choses à dire sauf quelques problèmes en techno (bruits et bavardages) et en histoire-géo alors que la prof leur avait demandé de ne pas le noter sur les feuilles de synthèse puisqu’elle connaît leurs problèmes dans sa matière (?!), mon homologue n’a rien à dire du tout (juste avant notre arrivée dans la salle des professeurs, elle avait évoqué plusieurs points) alors que de mon côté, j’ai plein de questions.
La première à la prof d’histoire géo : comment explique-t-elle une telle différence de moyenne entre sa matière et les autres ? Elle ne sait pas donner d’explication.
Pourquoi les sanctions (punition, point travail ou point comportement retiré du permis à point + heure de retenue –pour certains professeurs à la première note en dessous de la moyenne de l’élève pour d’autres à la quatrième) varient-elle d’un professeur à un autre ? d’un même professeur d’une classe à une autre ? Pourquoi l’administration n’a-t-elle pas un droit de regard sur ces sanctions pour garantir une certaine équité ? La prof principale me répond que ce sont eux les pédagogues et donc les mieux à même de juger des sanctions adaptées et que l’administration n’a rien à voir là-dedans (?!). Pourquoi la prof d’histoire géo (encore elle) applique-t-elle des évaluations différentes en fonction des niveaux qu’elle constate dans une même classe ? Elle me dit appliquer une « pédagogie différenciée » pour encourager les élèves en difficulté et motiver les élèves qui ont plus de facilité. (Sauf que dans sa matière ils sont 16 sur 26 en dessous de la moyenne et que ceux qui ont des évaluations plus difficiles trouvent le système carrément injuste et pas franchement motivant).Elle finit par me dire que lorsque ses propres enfants étaient au collège ou au lycée, elle n’aurait pas osé prendre la liberté de juger du travail des professeurs et qu’elle leur faisait confiance. Elle pense que c’est une histoire de génération (elle est proche de la retraite). En gros, elle pense que les parents n’ont pas à réagir face aux décisions des professionnels qu’ils sont.Donc d’un côté, on déplore lorsque les parents ne viennent pas aux réunions parents-professeurs, ne se proposent pas en qualité de délégués (dans certaines classes du collège, il n’y a pas de représentant de parents ou un seul), ne suivent pas régulièrement le travail de leur enfant, démissionnent de leurs fonctions d’éducateur, et d’un autre, on trouve que les parents qui s’intéressent de trop près aux études de leurs enfants et qui réagissent à certaines méthodes des professeurs sont bien pénibles.
Le conseil se termine sur une interrogation : un sondage a été fait auprès des classes de 6ème pour savoir s’ils souhaiteraient avoir du latin en 5ème (3 heures de cours par semaine). Il apparaît que quasiment aucun parent ne souhaite inscrire son enfant en latin. Les professeurs s’interrogent. Je leur donne une piste, sans préjuger de ce qui a déterminé les choix, les parents trouvent que peut-être il y a déjà beaucoup de travail en 6ème et que rajouter une matière, rajouterait également des devoirs. On me demande alors combien de temps je passe avec Antoine. Je leur réponds environ 1 h 30 à 2 h chaque jour. Ils paraissent étonnés (?!). Ma voisine déléguée confirme qu’elle passe 2 heures chaque jour avec son fils. La prof d’histoire-géographie s’en étonne et nous dit que les élèves doivent aussi savoir travailler seuls et que 2 heures paraissent beaucoup. La prof de français lui confirme avoir déjà regardé les agenda des élèves et confirme que la quantité de travail demandée est importante.
A suivre, mardi 30 mars, ce sera la réunion parents-professeurs…