famille recomposée
Tant de choses à dire sur le sujet…
Rien n’est simple surtout quand on a 23 ans et que votre compagnon a déjà 5 enfants de 16 ans à 7 ans de 2 unions différentes. Des rapports forcément difficiles avec la 2ème maman à qui vous prenez un mari et des rapports plus faciles avec la 1ère que vous « vengez » quelque part de ce que lui a fait la 2ème. Des rapports plus difficiles également avec le 5ème enfant à qui vous avez enlevé le papa à sa maman et des rapports plus faciles avec les 4 premiers qui voient l’histoire se répéter d’un œil curieux.
Une situation difficile parfois avec le compagnon qui privilégie les rapports avec ses enfants et le sentiment de passer en 6ème position.
Un rôle d’autorité qui s’instaure à votre insu parce que le papa ne souhaite pas ce rôle car il est en compétition quelque part avec les mamans pour offrir des moments de joie et non pas des moments de rappels à l’ordre à ses enfants lorsqu’ils viennent à la maison.
Peu de moments à deux car les enfants sont là tous les week-ends et toutes les vacances mais aussi pendant la semaine, en somme quand ils le souhaitent, mais quand on choisit un homme qui est aussi papa, on se doit d’accepter ce partage permanent.
Ensuite, plus tard, pendant ma grossesse, Bédi viendra s’installer à la maison car les rapports avec son beau-père ne sont pas au beau fixe. Puis Nicolas nous rejoindra ensuite. La vie à 5 à la maison. On se serre un peu. On se supporte avec des hauts et des bas, avec des rires et des pleurs. Le « t’es pas ma mère » une fois et le « tu vis chez moi » en réponse ( !?). La période adolescente avec le « je monte dans ma chambre sans dire bonsoir » ou « je retrouve pas ce que j’avais mis au frigo pour ce soir !».
Je ne pense pas que l’amour puisse se décréter du jour au lendemain. Quoiqu’on fasse, la relation reste différente entre nos propres enfants et les enfants de l’autre. L’instinct maternel, s’il existe, peut difficilement se développer quand la relation n’est pas « légitime » au départ. Je veux dire entre belle-mère et beaux enfants… et on culpabilise.
Le départ de Bédi, puis de Nicolas. Vie à 3 pour la première fois.
Des rapports plus faciles maintenant qu’ils ont leur indépendance. Plus de compréhension mutuelle parce qu’ils passent par les étapes où on est passé avant eux. On comprend mieux ses parents en le devenant soi-même. L’expérience permet de prendre du recul.
Si c’était à refaire, je ne me laisserais pas prendre au rôle de la belle-mère qui râle pour maintenir un minimum d’ordre et de règles dans la maison. Je laisserais ce rôle au papa qui finirait bien par réagir. Je me prendrais du temps pour moi, histoire de rentrer plus zen, d’être plus disponible. Si c’était à refaire, je tenterai d’expliquer davantage les choses et de parler avec plus de diplomatie (je reconnais cela n’est pas mon fort).
Mais la vie est comme cela, on ne peut pas recommencer. J’aurai bien aimé parfois être conseillée par une femme ayant vécu les mêmes situations. On réagit en fonction de son expérience et au fur et à mesure…